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Digitalisation, décentralisation et sanctions pour juguler la mauvaise gestion des finances publiques
6R3A2527

C’était à l’Hôtel Royal Palace à Bujumbura, du 03 au 05 novembre 2025, que les Honorables Parlementaires étaient en atelier de renforcement des capacités sur le budget-programme. Selon le Président du Sénat, Très Honorable Gervais Ndirakobuca, la maitrise de tous les contours du budget-programme est un préalable pour la mission plurielle des Parlementaires en ce qui a trait au contrôle et à l’accompagnement de l’action gouvernementale, à l’analyse et au vote de la loi portant budget général de l’Etat ainsi qu’à l’exécution de cette dernière.

Selon le Professeur Pascal Firmin Ndimira, qui a animé les travaux de  l’atelier, les fondements des réformes économiques sont la transparence et les défis d’assurer le contrôle de l’action publique ainsi que le rôle du Parlement. La nomenclature budgétaire, les investissements, les équipements, les services et l’administration pour la coordination et le pilotage sont des éléments incontournables pour la mise en œuvre du budget-programme.

Une lecture croisée des interventions des Honorables Parlementaires au cours des échanges fait état d’une récurrence de trois vocables chers pour juguler la mauvaise gestion des finances publiques, en l’occurrence la digitalisation, la décentralisation et les sanctions.

 

Les parlementaires, comme le Professeur Pascal Firmin Ndimira, sont unanimes qu’il faut digitaliser la gestion du budget de l’Etat à l’aide d’un logiciel capable de gérer efficacement les PTBA des différents ministères et institutions publiques. Ils recommandent que le processus de digitalisation des finances publiques s’étende jusqu’au niveau des communes.

Une décentralisation est incontournable pour une bonne gestion financière et pour un bon plan de travail et budget annuel (PTBA). Selon les Honorables représentants du peuple, les communes sont mieux que le pouvoir central dans la gestion. Non seulement la décentralisation a une dimension politique, mais aussi financière. Ils soulignent qu’une responsabilité à la base est efficace, et demandent un renforcement des capacités des communes.

Un constat amer des représentants du peuple est qu’il y a une résistance des cadres des institutions publiques au budget-programme. Il a été recommandé d’amender tous les textes législatifs et règlementaires relatifs à la gestion des fonds publics afin de prévoir des sanctions pour tout gestionnaire coupable de dépassement budgétaire sans raisons valables, et dans le but de garantir la conformité aux normes de gestion axée sur les résultats.

Lors de son discours de clôture de l’atelier, le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, Président de l’Assemblée nationale, condamne fermement l’opposition au budget-programme manifestée par la plupart des cadres des institutions du pays. Aux résistants, il lance un appel vibrant au changement et à l’appropriation du nouveau système de gestion budgétaire porteur d’espoirs pour atteindre la vision du pays pour 2040 et 2060. Il souligne que le budget-programme demande à tout un chacun un changement de mentalité. A tout gestionnaire de la chose publique l’invitation est de transcender l’intérêt égoïste au profit de l’intérêt général. Il exhorte les institutions publiques à une gestion citoyenne du budget de l’Etat.

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