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Une bouffée d’oxygène au ministère de la santé publique au plaisir de la population burundaise
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Les stocks de la Centrale d’achats des médicaments du Burundi sont bientôt remplis de médicaments, s’est réjoui, le lundi 20 octobre 2025, le Ministre en charge de la santé publique. Le Docteur Lydwine Baradahana, qui répondait aux questions orales avec débat, a aussi annoncé que les agents sous contrat qui venaient de passer six (6) mois sans percevoir leurs salaires vont être régularisés d’abord à raison de trois mois d’arriérés au cours de ce mois d’octobre 2025.

Cette bouffée d’oxygène est consécutive à la normalisation des relations entre le Gouvernement du Burundi et la Banque mondiale. D’aucuns savent que le Gouvernement du Burundi est confronté au manque de devises. Aussi la Banque mondiale a-t-elle douté de la finalité des fonds qu’elle alloue au Burundi. Et de recommander que ces fonds soient directement acheminés aux banques commerciales au lieu de transiter, comme d’habitude, à la BRB. Au nom de la souveraineté nationale, le Gouvernement du Burundi a refusé cette suggestion. Ce malentendu a occasionné la rupture complète des stocks des médicaments à la CAMEBU. Les fournisseurs de la CAMEBU ont dû violer le contrat qui les liait à leur client devenu défaillant malgré les efforts de la BRB. Cette pénurie des devises a aussi affecté le secteur privé dont le taux d’importation des médicaments a chuté à hauteur de 60%.

L’entente entre les deux parties a permis de normaliser la situation à telle enseigne que sur les trente-cinq (35) fournisseurs trente-deux (32) ont renoué le contrat avec la Banque mondiale avec la condition de maintenir les prix de 2023. Vingt-six (26) fournisseurs sur les 32 approvisionneront  la CAMEBU jusqu’à novembre 2025, en l’occurrence quatre (4) ont déjà approvisionné la CAMEBU et sept (7) autres le feront fin octobre 2025. Ces fonds sont tirés de deux projets phares de la Banque mondiale sur une période de cinq ans chacun. L’un est financé à hauteur de cinquante (50) millions de dollars américains et l’autre, cent (100) millions de dollars américains. Mais l’Envoyée du Gouvernement a au passage salué les efforts de la BRB qui a payé les arriérés à hauteur de cinq (5) millions de dollars américains sur les huit (8) millions de dollars américains que la CAMEBU devrait à ses fournisseurs.

Par ailleurs, la Banque mondiale a aussi débloqué un budget de cinq (5) millions de dollars américains pour que le ministère de la santé publique paie trois sur les six mois de salaire qu’il doit aux agents sous-contrats. Les fonds déjà disponibles seront payés au plus tard fin octobre 2025.

Un autre terrain d’entente entre le Gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement via le ministère de la santé publique concerne la spécialisation des médecins. Si la France et la Belgique contribuent beaucoup en matière de la formation des médecins spécialistes, elles le font pour leur propre compte, puisque ces médecins ne rentrent pas au bercail. Le Gouvernement du Burundi a alors proposé à ces deux pays d’intéresser les spécialistes courageux qui prestent dans leur patrie. Les effets sont palpables.

Le geste du bon samaritain se paie cher au Burundi. Si un tel achemine une victime d’un accident de route ou un malade étendu au bord de la route dans les structures de soins, il ne quitte pas les lieux sans payer au préalable les frais de caution. Selon le Ministre de la santé publique, la loi intimant l’ordre d’administrer des soins à un accidenté ou un inconscient trouvés au bord des routes dans les vingt-heures (24) heures est sciemment transgressée.

Même si la plénière a salué la bonne gestion de l’Hôpital militaire de Kamenge dont les effets sont visibles, le Ministre de la santé publique a signalé que cela ne signifie nullement que la malversation règne dans d’autres hôpitaux. Les hôpitaux de Ngozi, Gitega et Makamba ont également décollé. Seulement ils se heurtent au retard de l’OBUHA dans leurs entreprises.

Ces questions orales avec débat ont été posées suite au rapport d’analyse du rapport définitif d’audit de la gestion de l’Hôpital régional de Ngozi.

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