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Le Parlement burundais participe à la 138ème Assemblée de l’Union Inter-Parlementaire

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Dimanche 25 mars 2018, les activités marquant la 138ème Assemblée de l’Union Inter-Parlementaire ont été ouvertes solennellement par le Très Honorable Gabriela Cuevac Barron Président en exercice de l’UIP. Elle a présenté le rapport du 201ème directeur.

Au cours de cette assemblée, le Secrétaire Exécutif a aussi présenté son rapport. Concernant l’égalité des genres, il a fait savoir que l’UIP soutient la participation des femmes dans toutes les instances de prise de décision. Les droits de l’homme constituent une préoccupation de l’UIP d’où la création d’une section en charge des droits de l’homme au sein de l’UIP, aussi, une section qui se charge de la lutte contre le terrorisme a été créé.

« Renforcer le régime mondial applicable aux migrants et aux réfugiés : le besoin de solutions politiques fondées sur des données probantes » tel est le thème de réflexion qui a été lancé pour que les représentants des parlements puissent s’exprimer par rapport à ce thème.

Le Parlement du Burundi conduite par Très Honorable Pascal NYABENDA Président de l’Assemblée Nationale du Burundi a félicité l’UIP pour le choix du thème du débat général de sa 138ème Assemblée, à savoir : « Renforcer le régime mondial applicable aux migrants et aux réfugiés : le besoin de solutions politiques fondées sur des données probantes ».

Très Honorable Pascal NYABENDA s’exprimant devant l’auguste assemblée a fait savoir que près de 258 millions de personnes, soit 3,4% de la population mondiale, ne vivent pas dans leurs pays. Il s’agit de migrants qui sont à la recherche d’une vie meilleure et de réfugiés qui ont fui les persécutions, les conflits ou d’autres événements tragiques.

Il a ajouté qu’en septembre 2016, les 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU ont adopté, à l’unanimité, un texte appelé « Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants » réaffirmant l’importance du régime international applicable aux réfugiés et migrants en traduisant l’engagement des Etats membres à renforcer et améliorer les mécanismes de protection des migrants.

Ce texte ouvre la voie à l’adoption de deux nouveaux traités mondiaux en 2018 : le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Concernant le Burundi, le Président de l’Assemblée Nationale a fait savoir que la pays a élaboré sa Politique Nationale de Migration dont l’objectif général est de doter le Burundi d’un cadre politique et stratégique national cohérent pour gérer les migrations à court, moyen et long terme afin de contribuer à faire du Burundi un pays stable et sûr, attractif, accueillant et ouvert, résolument engagé sur la voie du développement social et économique durable.

En effet, cette Politique promeut des partenariats aux niveaux national, bilatéral, régional, international, avec des Etats et tout autre acteur pertinent.

Cependant, a-t-il ajouté, avant cette Politique, en juillet 1962, le Burundi a géré un afflux de réfugiés rwandais. Il a également accueilli des réfugiés fuyant la République Démocratique du Congo (RDC) à cause de l’insécurité. Entre 2002 et 2013, 62.854 congolais sont arrivés par vagues successives et ont été établis dans des camps à l’intérieur du pays et à Bujumbura, la capitale du pays. Avec le début 2018, 11.896 congolais sont à la recherche d’un asile suite aux affrontements dans la province du Sud-Kivu en RDC ; ils sont en train d’être identifiés.

S’agissant du Burundi, il a ajouté que suite aux manifestations qui ont abouti au coup d’Etat avorté du 13 mai 2015, certains burundais ont fui le pays principalement vers le Rwanda, la RDC, la Tanzanie et l’Ouganda, mais beaucoup d’entre eux sont de retour au Burundi.

Concernant le statut des réfugiés, l’article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme affirme que devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile dans d’autres pays, tout en disposant que « ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies ». Les putschistes n’ont pas droit à l’asile.

Le chef de la délégation burundaise Très Honorable Pascal NYABENDA a déclaré qu’avec le retour progressif de la paix et de la sécurité dans le pays, plus de 200.000 réfugiés sont déjà retournés volontairement au pays natal depuis 2016. Du 25 janvier au 8 mars 2018, on a dénombré 1.561 ménages, avec 5.292 personnes rentrées au pays.

Ayant retrouvé la paix grâce au concours de la Communauté internationale, le Burundi a volé au secours d’autres pays en détresse en participant aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union Africaine. Il a ajouté que le Gouvernement du Burundi réitère sa détermination à lutter contre le terrorisme, d’où qu’il vienne. Il a déploré le fait que les sanctions que l’Union Européenne a prises contre le Burundi pénalisent à la fois la population intérieure et les réfugiés ; elles ne créent pas les conditions favorables au retour des réfugiés et migrants dans leur pays dans la dignité, a-t-il ajouté.

Le Parlement du Burundi a donc demandé le soutien de l’UIP et de la Communauté internationale pour que l’Union Européenne se décide de lever ces sanctions injustes pour le peuple burundais.

Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale a aussi parlé des préparatifs des élections au Burundi. Le Burundi se prépare aux échéances électorales de 2020 et au référendum constitutionnel du 17 mai 2018, qui est un droit pour tous les Burundais, a-t-il mentionné.

Et d’ajouter que des rapports mensongers et erronés sont produits sur notre pays par certains organismes des Nations Unies.

Il a saisi de cette occasion pour rejeter de tels rapports car ils risquent de menacer la sécurité d’un pays calme où les citoyens vaquent à leurs activités quotidiennes et jouissent pleinement de leurs droits.

Signalons que ce même dimanche 25/3/2018, le Président de l’Assemblée Nationale et son épouse se sont joints aux chrétiens de l’église Catholique de la Basilique Notre Dame de Genève en Suisse pour la célébration de la Fête des Rameaux

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