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Vers l’électrification maximale d’ici à l’horizon 2060

La réhabilitation du réseau électrique de Bujumbura et de la ligne Kayanza- Rwegura- Ngozi – Muyinga -Cankuzo est dans un proche avenir, a promis lundi 22 janvier 2024 le Ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines et ce, pour pallier à la vétusté du réseau électrique qui occasionne beaucoup de pertes à telle enseigne que le courant arrive à bon port déjà amorti. L’Ingénieur Ibrahim Uwizeye défendait le projet de loi portant modification de la loi n°1/13 du 23 avril 2015 portant réorganisation du secteur de l’électricité au Burundi qui a été adopté à l’unanimité des députés présents.

Le taux d’accès à l’électricité reste toujours faible, a regretté, dans son exposé des motifs, le Ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines, alors que le Gouvernement s’est fixé l’objectif d’atteindre l’accès à l’électricité de plus de 70% d’ici 2030 et 100% en 2040 avec la vision du pays émergent en 2040 et du pays développé en 2060. Les seuls efforts du Gouvernement, a-t-il ajouté, ne peuvent pas atteindre cet objectif. Aussi, a-t-il démontré, l’amendement de cette loi a-t-il été initié pour libéraliser le segment de distribution de l’électricité et intégrer le volet en rapport avec la promotion des énergies renouvelables via les mini-réseaux (petites centrales hydroélectriques, solaires, éoliennes, géothermie, biomasse) avec une obligation de protection de l’environnement pour tous les projets de développement du secteur de l’électricité au Burundi afin d’accroître le plus rapidement possible le taux d’accès à l’électricité.

Parmi les objectifs que s’est fixé l’amendement de la loi figure la participation des investissements privés, la création des conditions économiques permettant la rentabilisation des investissements dans le secteur de l’électricité et la promotion de la participation du secteur privé à leur financement.

Cette disposition d’associer les privés qui est impérative a été saluée par la plénière qui a néanmoins exprimé des inquiétudes quant à la flambée du prix de l’électricité pour la population.

Pour le Ministre Ibrahim Uwizeye, l’accès à l’électricité à un prix abordable rentre dans l’esprit de l’axe 6 des objectifs du développement durable (ODD).

Tout en reconnaissant que dans la sous-région c’est le Burundi qui est le moins disant en matière d’électricité, il a quand même admis que le tarif est parmi les éléments les plus attractifs des investisseurs. Qu’à cela ne tienne, a-t-il tranquillisé, une voie de sortie est envisageable. L’important, a-t-il expliqué, est d’identifier les sources d’énergie électrique. Et d’énumérer les centrales hydroélectriques qui fournissent beaucoup de mégawatts à prix abordable, les centrales solaires dont le prix est également abordable et les centrales thermiques qui sont chères. L’espoir pour le Burundi repose sur la production du courant électrique dans la sous-région et sur l’exploitation des centrales hydroélectriques nationales.

La plénière a par ailleurs recommandé à la REGIDESO de créer soit sa propre compagnie d’assurance, soit d’être affilée à une compagnie d’assurance en vue de dédommager les victimes de surintensité ou faible intensité de la REGIDESO.

 

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