Les travaux du projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe ont repris, a informé le Ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines, comme pour calmer les esprits des Honorables Députés qui s’inquiétaient de l’arrêt des travaux dans le cadre du projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe. Néanmoins, l’Ingénieur Ibrahim Uwizeye, qui défendait le vendredi 05 avril 2024 le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de financement additionnel du projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe, signé à Bujumbura en date du 15 février 2024, d’un montant de 50.000.000 de dollars américains accordé par l’Association Internationale pour le Développement, a fait une mise au point. L’interruption des travaux était imputable à un malentendu. Le retard de paiement s’explique par l’attitude adoptée par les conducteurs des travaux qui réclamaient en dollars le salaire de la main d’œuvre locale quand le Gouvernement savait que les nationaux étaient rémunérés en BIF. Maintenant que les choses sont rentrées dans l’ordre, s’est-il réjoui, les travaux ont repris le cours normal.
Voté à l’unanimité, le projet de loi sous considération a été ratifié pour la première fois en 2013 à hauteur de 270.000.000 de dollars américains, a-t-il rappelé avant de déplorer que ce montant s’est dans l’entre temps heurté à beaucoup d’embuches. Et d’énumérer la fluctuation monétaire sur les montants alloués par les partenaires au développement au moment des accords de financement initial; le conflit ouvert entre la Russie et l’Ukraine qui s’est répercuté sur l’augmentation des prix des matériaux sur le marché mondial; la prolongation des délais d’achèvement des travaux à cause du Covid-19 et des travaux supplémentaires non prévus initialement; ainsi que la variation importante des travaux pour les aménagements hydroélectriques de Jiji et Mulembwe et des postes ainsi que des lignes associées, causée par des changements de conception, de dimensionnement des ouvrages à la suite des changements des conditions du sol ( conditions géotechniques des sites).
Pour achever les travaux d’aménagement des Centrales hydroélectriques de Jiji et Mulembwe, a-t-il poursuivi, le Gouvernement a besoin d’un financement additionnel d’un montant de 102.000.000 de dollars américains, dont 50.000.000 de dollars américains seront octroyés sous forme de don par l’Association Internationale pour le Développement.
Le don s’élève -t-il à 50.000.000 de dollars américains ou à 13.000.000 de dollars américains ? ont interrogé les Députés après avoir appris du Membre de Gouvernement qu’un montant de 37.000.000 de dollars américains serait provenu du projet Soleil Nyakiriza. Comme la composante mini solaire du projet Soleil Nyakiriza avançait au ralenti, a-t-il répondu, les partenaires au développement ont dû récupérer leurs fonds. Ainsi, au lieu de négocier l’extension du projet Soleil Nyakiriza, a expliqué le ministre, le Gouvernement a jugé bon de plaider pour un don de 50.000.000 de dollars américains et de l’allouer au projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe. Qui plus est, la durée de vie des centrales hydroélectriques est plus longue que celle des plaques solaires.