Gihanga face aux défis climatiques : un équilibre délicat entre le bien et le mal

Le bien cohabite avec le mal, même s’il y a ceux qui croient à tort que le mal provient toujours de Satan alors qu’il peut être un plan de Dieu pour justement redresser les hommes.

C’est l’analyse du Président de l’Assemblée nationale eu égard aux allocutions d’une part, de l’administrateur communal de Gihanga, Monsieur Léopold Ndayisaba et d’autre part, du Gouverneur de la province de Bubanza, Monsieur Cléophas Nizigiyimana, au terme des travaux de développement communautaire qui se sont déroulés samedi 13 janvier 2024 en zone et commune Gihanga de la province de Bubanza.

Au moment où le Patron de la commune hôtesse espérait une bonne récolte malgré les pluies diluviennes qui ont détruit près de mille cinq cent (1.500) maisons, le Gouverneur de province pointait du doigt les gens de mauvaise foi qui propagent sur les réseaux sociaux des rumeurs faisant état d’une attaque des infiltrés qui seraient mêmes logés dans les villages.

 » En toute chose, malheur est bon », dit-on. C’est ce qu’a compris le Président de la Chambre basse du Parlement burundais en expliquant que le mal nous propulse vers l’avant. La dichotomie, cette cohabitation du bien et du mal, assure un équilibre en quelque sorte.

Tout le monde, s’est-il souvenu, était averti de ces aléas climatiques. Les prévisions météorologiques préconisaient une forte pluviométrie (le phénomène El Nino) du côté de la Tanzanie et aux environs. Plût à Dieu que ces pluies diluviennes n’ont emporté aucune vie humaine. Cette calamité naturelle, a-t-il souhaité, devrait matérialiser la maxime de feu le Président Pierre Nkurunziza qui invitait les gens à  » dukore dusenga ; dusenge dukora  » (se mettre à l’œuvre tout en priant ; prier tout en étant à l’œuvre).

Quant à cette attaque imaginaire, qu’ils se hasardent à pénétrer au pays. Ils seraient bien reçus, a-t-il rassuré en déplorant les enfants et les vieillards qui ont péri dans l’attaque de la fin de l’année écoulée à Gatumba. Au lieu d’affronter les soldats, ils se sont attaqués aux innocents sans défense. Ils ont même revendiqué cet acte ignoble.

Par ailleurs le Numéro deux burundais a rappelé que la vie d’une seule personne vaut la peine en principe, quand un individu se sacrifie pour l’intérêt d’un groupe ou de sa patrie au prix d’y laisser sa peau, dans ce cas-là il devient héros et va au ciel. Tout le monde se souviendra qu’un tel a terminé en beauté son parcours terrestre.

Les travaux du jour concernaient la réhabilitation de la piste reliant les routes nationales RN9 et RN5 à leurs jonctions respectives avec les collines de Rugunga et Gihungwe, en passant par Ndava-Busongo, Buramata et Kizina.

Le projet de macadamiser la piste existe depuis 2018 à la déception de la population qui misait sur le Camp militaire de Mudubugu, un des plus réputés du pays.