Assemblée Nationale du Burundi

 

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Adoption du Projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord sur la Conservation des Oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique Eurasie(AEWA)

publie le lundi 21 avril 2014
parChristine Nahimana

Au cours de la séance plénière du 18 avril 2014, l’Assemblée Nationale a adopté à l’unanimité, c’est-à-dire 88 voix sur 88 votants, le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’Accord sur la Conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique Eurasie (AEWA).

C’est le Ministre en charge de l’Environnement, Monsieur Jean Claude Nduwayo, qui avait répondu au rendez-vous pour répondre aux questions d’éclaircissement des Députés.

Le Ministre Jean Claude Nduwayo a fait savoir que ce projet de loi de ratification répond à l’impérieuse nécessité de protection des espèces animales, en l’occurrence des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique Eurasie.

Ces oiseaux, comme d’ailleurs d’autres animaux, ne respectent pas les frontières politiques. Ainsi, a fait savoir le Ministre en charge de l’Environnement, dès 1972, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement a recommandé aux Gouvernements de prendre en considération la nécessité de coopérer dans cette noble mission de conservation des animaux qui migrent à travers les frontières nationales ou entre des zones sous juridiction nationale et en haute mer.

Les Honorables députés en plein vote

Au niveau du Burundi, a fait savoir le ministre Jean Claude Nduwayo, le pays a déjà ratifié la Convention de Bonn sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage et le Burundi se trouve dans l’espace géographique dans laquelle se déroule les systèmes de migration des oiseaux d’eau de l’Afrique-Eurasie. Ratifier ce projet de loi apporte de nombreux avantages au pays à savoir le développement du secteur touristique au pays et l’apport des devises au pays. En plus de ce secteur touristique qui sera développé, le pays va aussi bénéficier davantage de financements pour protéger les habitats de ces oiseaux d’eau migrateurs.

En effet, le pays a déjà bénéficié déjà de 3 millions de dollars dans le cadre de la convention sur la diversité biologique. Le pays va aussi bénéficier de 220.000 dollars pour réviser sa stratégie nationale et plan d’action en matière de diversité biologique et élaborer le 5ème rapport du pays à la convention sur la biodiversité.

Les Honorables Députés ont émis leurs préoccupations s en rapport avec l’action du Gouvernement en ce qui concerne la protection de l’environnement, notamment la protection des espèces des oiseaux locaux non migrateurs comme les perdrix aujourd’hui menacés d’extinction. D’autres ont émis leur regret quant à ce qui concerne l’aménagement de l’accès au site touristique du lac Rwihinda communément appelé le Lac aux Oiseaux pour faciliter l’accès des touristes. D’autres encore ont voulu savoir ce que ce financement a apporté comme impact pour la protection de l’environnement.

Le Ministre Claude Nduwayo
en charge de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme

Dans ses éclaircissements et en réponse à la question en rapport avec la protection de l’environnement en général et de certaines espèces d’oiseaux en disparition en particulier, le ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme a fait savoir que tous les oiseaux sont protégés dans la loi burundaise. En effet, la loi burundaise interdit la chasse des oiseaux. Le problème qui se pose est celui de la trésorerie et les programmes de protection de l’environnement qui ne sont pas exécutés comme on le souhaite. Les dons dont le Burundi a bénéficié dans le cadre de protection de ces oiseaux ont été mis au service de l’Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature, INECN. L’argent utilisé par cette Institut provient essentiellement de ces dons. Si une fois l’INECN ne serait pas bénéficiaire de ces fonds et qu’il arrêtait de fonctionner, il ne resterait aucun centimètre d’aire protégée au Burundi.

 
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