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ADOPTION DU PROJET DE LOI PORTANT ADHESION DU BURUNDI AU STATUT DE L’AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE ATOMIQUE < AIEA >

publie le vendredi 27 mars 2009
parChristine Nahimana

L’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité, 89 voix sur 89, le Projet de loi portant Adhésion par la République du Burundi au Statut de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique « AIEA » au cours de la séance plénière de ce 26 mars 209.

Néanmoins, des éclaircissements avaient préalablement été fournis par le Ministre de l’Energie et des Mines, Dr. Samuel NDAYIRAGIJE, aux honorables Députés membres de la Commission des Affaires Politiques, Administratives et des Relations Extérieures qui avait été saisie pour analyser au fond ce projet de loi.

Ces éclaircissements qui devraient être fournis par le Ministre étaient de montrer la motivation politique, économique, et stratégique qui accompagne l’adhésion du Burundi au statut de l’AIEA, l’intérêt du Burundi à adhérer à cette agence, les possibilités du Burundi à faire usage de l’énergie atomique et nucléaire, les potentialités du Burundi pour exploiter l’énergie atomique ou nucléaire, etc.

Le ministre Samuel NDAYIRAGIJE a fait savoir que la motivation du Burundi à adhérer au Statut de l’AIEA est basée sur l’espoir de l’éventuelle existence du métal uranium au Burundi suite aux prospections en cours dans la province de BUBANZA en commune de MUSIGATI, où même une licence d’exploration a été délivrée à une entreprise étrangère. Le Burundi doit veut alors rassurer les Etats membres de l’AIEA que rien n’est entrain de se préparer en cachette en ce qui concerne le recours à l’armement nucléaire.

De plus, l’AIEA aide à former les cadres des Etats membres de l’AIEA en ce qui concerne le traitement et l’évaluation de la situation de la radiation sur le territoire national afin de savoir comment protéger la population.

Aussi, l’agence va aider le Burundi à connaître s’il possède des matières radioactives sans le savoir étant donné que nous n’avons pas de structure appropriées pour le faire. L’Agence organise des contrôles dans chaque pays membre afin d’éviter des catastrophes.

Quant à ce qui est l’intérêt de l’adhésion du Burundi au Statut de l’AIEA, le Ministre en charge de l’Energie et des Mines a assuré que ce dernier était indéniable. En effet, le transport des matières radioactives nécessite un contrôle minutieux et une coopération régionale en terme de conventions rassurantes. De plus, les différentes installations d’imagerie médicale et les sources utilisées nécessitent un contrôle pour la protection des utilisateurs en vue d’éradiquer les effets déterministes et ou stochastiques plausibles.

Le Burundi a déjà bénéficié d’un kit d’appareils de dosimétrie nécessaire pour réaliser les inspections sur terrain : deux radiomètres, 3 dosimètres, un ordinateur de saisie et une imprimante.

Concernant les possibilités de l’usage de l’énergie atomique et nucléaire, il peut être cité les installations d’imagerie médicale dont le scanner et son exploitation nécessite des connaissances et des compétences à développer. En matière de recherche, la Faculté des Sciences et celle des Sciences Appliquées disposent des équipements de laboratoire qui utilise des sources de rayonnement. Cependant, en ce qui est des potentialités du Burundi à exploiter l’énergie atomique, le Ministre a fait savoir que le Burundi n’est pas à mesure d’exploiter les centrales nucléaires mais que l’on pourrait imaginer de telles installations à l’échelle régionale.

L’Honorable Salvator NTAHOMENYEREYE, originaire de la commune de MUSIGATI, a posé la question concernant les précautions que la population de MUSIGATI qui n’est pas éloignée de la zone de prospection pourrait prendre au cas où il serait prouvé qu’à NYARUZUBA en commune MUSIGATI, il y a un gisement d’uranium. Le ministre Samuel NDAYIRAGIJE a répondu que rien ne permet d’affirmer qu’à cet endroit il ya un gisement d’uranium, ce ne sont que des indices trouvés qui ne sont pas encore concluants. Dans le cas contraire, la population proche de ce site de prospection sera informée des précautions à prendre.

A l’issu des échanges et éclaircissements sur ce Projet de loi, des recommandations ont été ainsi formulées à l’endroit du Gouvernement par l’Assemblée Nationale :

•Faire une évaluation de la situation réelle de la radioactivité, notamment par des examens au niveau de l’eau, du sol, de l’air et de l’environnement en vue de connaître la situation par rapport au niveau de la sécurité des citoyens et du territoire ;

•Etablir toutes les possibilités en sources d’énergie et choisir des sources d’énergie alternative abordables plus adaptées à la protection de l’environnement et au développement économique, notamment par l’exploitation de l’énergie hydroélectrique ;

•Préparer un plan national à long terme en matière de la gestion de la politique de l’énergie en général et de l’énergie nucléaire en particulier

Egide KWIZERA

 
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