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Le Président de l’Assemblée Nationale patronne les cérémonies commémoratives de la Fête du Travail et des Travailleurs en Mairie de Bujumbura« Twitabe amatora turi ku kivi », (« Allons aux élections tout en restant au travail »), tel est le thème retenu au Burundi à l’occasion de la célébration de la journée internationale dédiée au Travail et aux Travailleurs, édition 2015. En Mairie de Bujumbura les cérémonies qui se sont déroulées au terrain de l’Ecole Technique Secondaire, ETS, ont été rehaussées par le Président de l’Assemblée Nationale. Les travailleurs des secteurs public et privé avaient répondu nombreux à ces festivités, faisant ainsi fi à l’appel leur lancé par les syndicalistes.
Un long défilé a ouvert ces cérémonies. Elles ont été suivies de discours coordonnés par des numéros d’animation dont les tambourinaires et les danses traditionnelles. Après le mot de bienvenue du maire de la ville de Bujumbura, Saïdi Juma, le représentant de l’Association des Employeurs du Burundi, AEB en sigle, a rappelé l’historique et le rôle joué par cette ancienne association durant le processus qui a abouti à l’Accord d’Arusha.
Selon Gaspard Nzisabira, le thème de l’année a poussé l’AEB à deux réflexions. D’abord, la situation socio-politique actuelle appelle d’urgence le Gouvernement et les différents acteurs politiques à s’asseoir sur une table de négociations. Ensuite, la création d’emplois via le secteur privé, du moment que sous les autres cieux la création d’emplois demeure une priorité du programme que les partis politiques vendent lors des campagnes électorales. Le Burundi, a-t-il renchéri, n’échappe pas à cette logique surtout que c’est un pays agro-pastoral où une minorité de gens sont fonctionnaires des secteurs public et privé ou des commerçants. Avant les échéances électorales de 2010, a-t-il rappelé, l’AEB a organisé avec succès une réunion en matière de promotion du secteur privé à l’intention des partis politiques agrées. Ces derniers ont réitéré cette année une demande à l’AEB qui a déjà finalisé une étude à cette fin.
Dans son discours, le Président de l’Assemblée Nationale a d’emblée précisé que le message émanai de Son Excellence le Président de la République. Il a souhaité une bonne fête à tout travailleur en démontrant que le travail, quel qu’il soit, honore celui qui l’exerce, ce qui prouve qu’un travailleur devrait être assidu à son métier. Il a par la suite montré que ces cérémonies commémoratives de la Fête du Travail et des Travailleurs se déroulent cette année dans un contexte particulier. D’abord, elles arrivent au lendemain du dialogue entre le Gouvernement et les syndicats des enseignants, dialogue consécutif à la grève déclenchée par les enseignants qui avaient refusé de proclamer les points aux élèves. Il a saisi cette occasion pour démontrer que seule la voie des négociations aboutit. Il a par ailleurs indiqué que le Gouvernement a fait sienne la question des inégalités salariales. Cela est contenu dans un accord qui clarifie comment la question sera résolu au fil de ces quatre prochaines années, à compter à partir de 2016. Cet accord stipule entre autres que durant les quatre années, un budget de quatre vint milliards de francs burundais sera disponible, à raison de vingt millions par an. Ensuite, ces festivités se célèbrent après la campagne de manifestations contre la vie chère. Mais force est de constater que la rue n’est pas la solution contre la vie chère mais plutôt l’assiduité au travail, a-t-il conseillé. C’est dans ce même optique que le Gouvernement en partenariat avec la Banque Mondiale, a instauré un système se sécurité sociale de la population. A partir de l’an prochain, un montant de vingt milles francs burundais sera donné mensuellement sur une période de deus mois et demi à vingt familles les plus pauvres. Ce programme sera d’abord initié dans trois provinces qui seront sélectionnées au terme d’une enquête. Les cérémonies commémoratives de la Fête du travail et des Travailleurs surviennent également au lendemain des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la commune de Muhuta, endommageant maisons et cultures sans parler des vies humaines emportées. Il a loué l’esprit de solidarité qui a caractérisé les secouristes. Il a remercié des organisations internationales dont le PAM, la Croix Rouge et l’UNICEF. Enfin, la célébration de la Fête du 1er mai, édition 2015, coïncide avec la circulation d’une rumeur relative à la sécurité, même si personne n’ignore que la sécurité est un impératif dans un pays. Il a indiqué que les frotteurs de troubles se manifestent de différentes façons ; il y a ceux qui murmurent à l’oreille, d’autres répandent sur la voie des ondes ou dans la presse écrite des rumeurs qui poussent des gens peureux à l’exil dans les pays limitrophes. Il a calmé les esprits des uns et des autres à propos de ces rumeurs et de la fièvre électorale. Dans un proche avenir, a-t-il rappelé, nous entamons les échéances électorales qui sont possibles lorsque existent ceux qui se font élire et ceux qui élisent. Et d’exhorter les populations à y répondre. Jetant un regard rétrospectif sur les échéances électorales de 2005, 2010 et des années antérieures, il a rappelé que des signes de fièvre électorale se sont toujours manifestés mais les élections se sont déroulées en toute sérénité. Il a alors lancé un appel aux exilés pour qu’ils retournent dans leur pays. Il a aussi condamné les soulèvements et mis en garde ceux qui colportent des rumeurs dans le but saper les élections. Cependant, a-t-il nuancé, la loi électorale est bien claire. Il a promis de traduire en justice ceux qui seront attrapés en flagrant délit. Il en a également appelé à l’esprit patriotique |
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