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Le Burundi bénéficie du projet PRETE pour accroître la compétitivité et l’emploi des MPME

publie le samedi 3 février 2024
parla Cellule Communication, Presse et Porte-parolat

Améliorer l’accès des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) au financement, en particulier pour les MPME détenues par des femmes et des réfugiés, et augmenter la création d’emplois par les MPME dans les chaînes de valeur ciblées, tel est l’objectif du projet pour l’emploi et la transformation économique (PRETE) dont le montant total du financement proposé est de 100 millions de dollars américains, 20 millions de dollars américains provenant de la fenêtre pour les communautés d’accueil et les réfugiés. L’annonce est du Ministre des finances, du budget et de la planification économique qui défendait vendredi 02 février 2024 le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de don N°E2650-BI entre la République du Burundi et l’Association internationale de développement (IDA) relatif au projet pour l’emploi et la transformation économique au Burundi (PRETE), signé à Bujumbura, le 13 décembre 2023, qui a été adopté à l’unanimité des députés présents.

Dans son exposé des motifs, Monsieur Audace Niyonzima, a rappelé que le Gouvernement du Burundi a des objectifs de croissance prioritaires basés sur le développement du secteur privé. Cependant, a-t-il nuancé, bien des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) burundaises fassent état d’une tendance positive en matière de croissance des revenus, la poursuite des progrès est entravée par des contraintes qui affectent l’accès aux marchés et la compétitivité. Le secteur privé formel, a-t-il poursuivi, est encore petit et peu compétitif et opère dans un environnement commercial faible. Le secteur privé formel, a-t-il ajouté, compte moins de 3000 entreprises, qui emploient moins de 2% de la population active (environ 37 000 personnes, dont plus de 80% à Bujumbura). Les entreprises burundaises, a-t-il regretté, ne sont pas ou peu rentables en raison du manque d’innovation, du coût élevé des intrants, du manque de capital de croissance, de l’insuffisance des infrastructures et de l’accès limité aux marchés.

Pour consolider sa trajectoire de développement, s’est-il réjoui, le Burundi est en train de se doter d’un nouveau modèle de croissance qui bénéficiera au développement du secteur privé. En améliorant les conditions de la compétitivité du secteur privé et du développement des chaînes de valeur, a-t-il espéré, le Burundi pourrait approfondir ses échanges avec le reste de l’Afrique de l’Est et au-delà. L’intégration des MPME dans les chaînes de valeur internationales pourrait avoir des retombées importantes dans le pays, a-t-il conclu. Bien que le nombre d’emplois dans l’agriculture puisse diminuer au cours de cette transformation, a-t-il reconnu, des emplois plus nombreux et de meilleure qualité seraient créés dans l’agro- industrie, où la productivité devrait augmenter grâce à l’adoption de technologies, à la résilience au changement climatique, à l’amélioration de l’accès au capital et à l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre.

Selon le Ministre des finances, du budget et de la planification économique, la Banque mondiale a une fenêtre réservée à l’appui des réfugiés pour les pays abritant cette catégorie de personnes. Et de faire un parallélisme entre cette fenêtre et le crédit baptisé "rentrée scolaire" dans les banques locales. En outre, a-t-il poursuivi, cet appui bénéficiera uniquement aux réfugiés jouissant du statut de réfugié et vivant en ville.

 
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