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La Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA a répondu aux questions des Honorables Députés

publie le vendredi 15 avril 2011
parTharcisse Manirakiza

C’est l’une des confirmations faites par la Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Sabine Ntakarutimana, lors de la séance des questions orales du 13 avril 2011 lui adressée par la Commission des Affaires Sociales et de la Lutte contre le Sida en rapport aux questions relatives aux problèmes qui se remarquent dans le domaine de la lutte contre le Sida.

L’une des questions était liée à des cris lancés par les associations de lutte contre le Sida en rapport avec le maque de financement causé par le fait que le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et la Malaria de la Banque mondiale se serait désengagé. La conséquence est que les malades ne sont plus pris en charge par ces associations ou par les hôpitaux publics.

La Ministre ayant la Lutte contre le Sida dans ses attributions a fait savoir que depuis l’an 2004, les associations de lutte contre le Sida et le gouvernement reçoivent, via le SEP/CNLS, des financements du Fonds Mondial sous le projet PRODIS, pour que les hôpitaux publics puissent soigner gratuitement les malades du VIH/SIDA. Les associations reçoivent aussi cette aide du Fonds Mondial afin qu’elles puissent fonctionner. Le projet PRODIS a clôturé ses activités au mois de novembre et devait être remplacé par le projet PRIDE. Ce dernier, jusqu’à nos jours, n’a pas encore reçu les financements prévus pour commencer ses activités.

La ministre Sabine Ntakarutimana a tout de même tranquillisé que des médicaments suffisants pour soigner les malades sont disponibles et le gouvernement veillera pour qu’il n’y ait pas de rupture de stocks. Le problème qui s’est posé est que ces associations n’ont plus les moyens de fonctionnement, ni pour payer leurs salariés ou louer les maisons où elles travaillent.

Pour résoudre cette question, la Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a fait savoir qu’une réunion avec les associations qui œuvrent dans le domaine de la lutte contre le Sida a été organisée à Gitega au mois de décembre 2010, où une demande de réallocation sur le projet PRIDE a été décidée. Ainsi les techniciens ont travaillé sur le projet de demande de réallocation budgétaire et au mois de mas 2011, le projet a été envoyé au Fonds Mondial et la réponse est toujours attendue. Et la Ministère Sabine Ntakarutimana de faire savoir qu’elle reste en contact permanent avec le Fonds Mondial pour suivre de près l’évolution de ce dossier.

La Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a aussi révélé que dans le budget de l’Etat, il a été prévu trois lignes budgétaires pour la lutte contre ce fléau. Ainsi, son ministère travaille avec le ministère des Finances pour voir comment débloquer ces fonds sans violer la loi afin que les associations les utilisent.

Quant à la question des hôpitaux publics qui, depuis le mois de janvier 2011, refusent de prendre en charge les malades du Sida arguant que les fonds y relatifs ne sont plus remboursés par le Ministère, l’Honorable Docteur Sabine Ntakarutimana a dit que les hôpitaux ont été priés de continuer à recevoir les malades en attendant que les financements soient débloqués. Elle a rassuré que le Gouvernement reste engagé dans la lutte contre le Sida et que les malades resteront toujours à la charge de l’Etat.

La Ministre en question a également fait savoir qu’il y a une collaboration très étroite entre la société civile et le Gouvernement. Les associations travaillent en se basant sur le plan stratégique national de lutte contre le Sida et œuvrent dans les domaines qui y sont prévus comme la prévention, donner les soins aux malades, le dépistage ainsi que le renforcement des capacités des agents de santé communautaire. Ces associations choisissent elles-mêmes les provinces où elles vont travailler, contrairement aux ONG qui sont dispatchées par le Ministère sur le territoire national.

A la question de la mésentente entre ces associations, la Ministre reconnaît qu’elle est liée à l’usage des fonds qui leurs sont alloués. Elle a ajouté que cette question est suivie de très près au niveau du Ministère afin de trouver une solution qui rassure tout le monde, mais aussi que ces associations puissent assurer une transparence totale dans leur fonctionnement.

A la fin de ces échanges, les Honorables Députés ont émis la recommandation à ce Ministère d’organiser dans les meilleurs délais les états généraux de la Santé et de la Lutte contre le Sida pour recueillir les avis sur l’orientation de la politique nationale de lutte contre le Sida et les actions à mener pour assurer la pérennisation du SEP/CNLS.

Clarisse Biraronderwa

 
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