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Présentation par la Cour des comptes des commentaires sur le budget général de l’Etat, exercice 2023-2024
Outre l’analyse des recettes, des dépenses et du déficit budgétaire, elle a aussi centré sa présentation sur le mode de financement du déficit budgétaire et l’analyse de la structure du budget. Toutes les catégories de ces recettes ont connu une augmentation au cours de l’exercice budgétaire 2023-2024 par rapport à l’exercice budgétaire 2022-2023. Les causes de ces augmentations sont généralement liées à des mesures nouvelles instituées par le projet de loi de finances, exercice 2023-2024 dans le but d’accroître les recettes de l’Etat.
Pour ce qui est de l’analyse des dépenses, pour le budget de l’exercice 2023-2024, les dépenses de l’Etat sont prévues à hauteur de 3.952.997.000. 000Fbu contre 2.392.302.000.000Fbu de l’exercice 2022-2023, soit une augmentation d’un montant de 1.560.694.000.000Fbu représentant un taux de 68.3%. Par rapport aux dépenses totales, les dépenses courantes occupent 51.3% contre 48.7% des dépenses au capital et prêt net
Cette augmentation est due essentiellement au budget affecté notamment aux rubriques suivantes : - chemin de fer- Stock stratégique - c Construction des buildings administratifs - digitalisation - Réhabilitation de la piste de l’Aéroport Melchior Ndadaye- Achat de camions et matériel de transport - Mise en place des cantines scolaires - Construction d’un centre naisseur et de multiplication des lapins - Construction du barrage d’irrigation de Kajeke- Électrification des centres du pays- Réhabilitation et extension du réseau routier en terre. Au sujet de l’analyse du déficit budgétaire, le budget de l’exercice 2023-2024 affiche un déficit d’un montant de 728.925.000.000Fbu, alors qu’il était de 197.418.000.000Fbu en 2022-2023, soit une augmentation de 531.597.000.000Fbu représentant un taux d’accroissement de 269.2%.
Concernant l’analyse de financement du déficit, le projet de loi de finances 2023-2024 prévoit deux modalités de paiement du déficit, à savoir : A cet effet, la Cour signale que le recours excessif de l’Etat au financement intérieur pour couvrir le déficit risque de compromettre les efforts du secteur privé en matière de mobilisation des ressources financières nécessaires à son développement. Cet effet d’impulsion pourrait éventuellement influencer négativement le financement de l’investissement privé.
i) Un tableau de financement prévisionnel accompagné d’un plan de trésorerie mensualisé faisant apparaitre notamment la décomposition de l’endettement financier brut de l’Etat ; ii) Un document des dépenses étudié par programmes, projets, un document national de planification au développement ; iii) Un document de mise à jour de mise en œuvre d’un plan national de développement ainsi que le document concernant le niveau des réalisations des indicateurs et cadres des résultats des politiques sectorielles et, enfin : iv) Le document relatif au projet de budget - programme détaillé des ministères et institutions constitutionnelles. Tout ce budget- programme doit être annexé d’une manière imprimée ou électronique. La non production de ces documents privé le Parlement l’information qui permettrait d’analyser profondément le projet de loi de finances défini par le Gouvernement et par conséquent cette irrégularité entache la transparence et la sincérité du projet. La Cour attire l’attention du Gouvernement sur la nécessité de la transmission de ces annexes par le ministre ayant les finances dans ses attributions avant l’adoption de la loi de finances. |
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