Assemblée Nationale du Burundi

 

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Adoption du projet de loi portant ratification de l’accord de don pour le financement du projet PIPARV-B.

publie le vendredi 26 avril 2019
parArlette Akimana
Vue des Honorables Députés lors du vote

Jeudi le 25 Avril 2019, l’Assemblée Nationale a analysé en adopté à l’unanimité le projet de loi portant ratification de l’ accord de don pour le financement du projet d’intensification de la production agricole et de réduction de la vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B).
Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage Déo Guide RUREMA était invité à l’hémicycle pour présenter aux Elus du Peuple l’exposé des motifs relatif à ce projet de loi.

Il a indiqué que ce projet vient appuyer d’autres projets en cours financés par le FIDA dans le but de renforcer l’appui à la sécurité alimentaire au Burundi, certains étant même à la fin de leur mandat comme PROPAO et PAIVA-B qui clôturent fin 2019.
L’objectif principal du PIPARV-B est de réduire l’extrême pauvreté et l’insécurité alimentaire et améliorer l’état nutritionnel des ménages ruraux dans le plateau central burundais. Le projet interviendra sur cinq provinces dont 20 communes du plateau central du Burundi à savoir Karuzi, Kayanza, Ngozi, Gitega et Muyinga. Il touchera 235.000 ménages correspondant à 1.175.000 personnes.

Le ministre Déo Guide RUREMA présentant l’exposé des motifs

Comme l’a fait savoir le ministre Déo Guide RUREMA, le choix des cinq provinces a été motivé par le fait qu’elles sont parmi les plus densément peuplées et donc les plus affectées par le taux de malnutrition chronique élevé (60 à 66 %).
Ce projet va cibler les petits producteurs d’agri-éleveurs et de jeunes ruraux sans emploi. Pour tenir compte de la dimension genre, ce groupe comprendra au moins 35% de femmes.

Le programme PIPARV-B se focalisera sur différentes activités dont l’aménagement des terroirs agricoles, soit 90.000 ha, l’aménagement des marais (2000ha), et 500 ha d’irrigation collinaire. Il permettra aussi le désenclavement par la réhabilitation de 150km de piste, et l’équipement de magasins de stockage. Ce projet s’attèlera aussi à la structuration communautaire inclusive et l’amélioration de la productivité et la réduction de la vulnérabilité. Ce projet a été conçu pour un financement de 101 millions de dollars dont 27,5 millions de don du FIDA, les fonds qui restent proviendront de l’OFID, de la BAD et du PAM qui ont déjà confirmé leur participation à ce financement. Le projet PIPARV-B durera 6 ans, de 2019 à 2025.

Les Députés ont posé des questions au ministre, concernant notamment l’évaluation de l’efficacité et le taux de réussite des projets financés la FIDA au Burundi. Le ministre Déo Guide RUREMA a répondu que e taux d’exécution des projets du FIDA est évalué à 90 % avec un impact visible. C’est notamment l’augmentation de la production du riz, le rendement ayant passé de 1,5 T 0,5T en moyenne altitude et de 4T à 7T dans la plaine de l’Imbo. Aussi, il y a eu augmentation de la production du lait par la distribution de 27.000 vaches laitières et la mise en place de 39 centres de collecte de lait. Il y a eu aussi développement de l’emploi chez les jeunes ruraux. Les projets du FIDA ont aussi généré des devises au pays avec par exemple un montant d 30 millions de dollars qui sont entrés à la BRB en 2018.

Les membres du Bureau lors du vote

Les Députés se sont aussi inquiétés du suivi de ces projets, qui ne disposeraient pas d’organes externe de suivi, ce qui donnerait à leurs coordinateurs de pleins pouvoirs, le ministre Déo Guide RUREMA a indiqué que le ministère, à travers ses services techniques suit de près ces projets mais qu’il y a une commission qui est en train d’être mise en place pour un suivi effectif de ces projets. Pour le cas des coordinateurs des projets, ils ont des contrats renouvelables chaque année, s’ils ne sont pas performants, ils sont destitués.

Les représentants du Peuple ont aussi demandé au ministère de continuer la mise en œuvre du système régionalisation des cultures, ils ont aussi demandé au ministère de faire un suivi rigoureux lors de l’achat du bétail à distribuer à la population dans le cadre de la mise en application de ces projets, car il y en a qui présentent des coûts exorbitants. Enfin, les Députés et le ministre Déo Guide RUREMA ont été unanimes pour demander le suivi régulier de ces projets par la commission permanente en charge de l’agriculture et de l’élevage au sein de l’Assemblée Nationale.

 
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