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Campagne de sensibilisation des populations de Gitega pour le prochain référendum.Au lieu de se munir quotidiennement de la carte nationale d’identité, les populations la considèrent plutôt comme un outil d’usage pour les échéances électorales. Ce constat a été dégagé lors de la campagne de sensibilisation des amendements de la Constitution animée vendredi 12 janvier 2017 par le Président de l’Assemblée au chef-lieu de la province de Gitega. Eu égard à l’engouement affiché pour l’octroi de cette pièce à l’approche des scrutins, les tenants de cette affirmation conseillent de procéder d’ores et déjà aux démarches d’obtention de cette carte dans le cadre des préparatifs du prochain référendum de la Constitution.
Pourquoi le Président de la République qui a été voté au suffrage direct ne prête-t-il pas serment devant le peuple au stade ?, ont interrogé les populations de Gitega qui ont enchaîné que les populations de toutes les provinces du pays se sont levées comme un seul homme pour construire les stades. Même si la pratique n’est pas encore de mise au pays, a reconnu le Très Honorable Pascal NYABENDA, le Burundi tend vers là. L’usage s’observe déjà au Kenya et en Ouganda, a-t-il détaillé avant d’expliquer que c’est dans ce souci d’entrer en harmonie avec les textes de la Communauté Est Africaine que le Burundi a instauré les postes d’assistant du Ministre et de secrétaire permanent. C’est le Vice-Président, a tranché le Numéro Deux burundais avant de préciser que ce dernier représente le Président de la République quand il est empêché. Quant au Premier Ministre , il suit au jour le jour les activités du Gouvernement. C’est lui qui rendra compte des actions gouvernementales devant le Parlement réuni en congrès, ce qui traduira d’ailleurs l’unicité du Gouvernement, s’est-il réjoui.
En effet, a-t-il expliqué, le Premier Vice-Président et le Deuxième Vice-Président présentaient, en différé, les rapports, chacun pour les ministères sous sa coordination ; l’un en avait huit et l’autre, douze. C’était comme si on avait deux sortes de Gouvernement, a-t-il déploré. Le Parlement a un mandat de cinq ans tandis que le mandat présidentiel est de sept ans. Si c’est un autre parti politique qui gagne les élections, qu’est-ce que le pays deviendra ?, s’est aussi inquiété l’assemblée présente. Même si dans la nouvelle Constitution existe une disposition qui oblige le domaine de la justice d’appliquer le système des quotas à raison de 60% de Hutu, 40% de Tutsi et au moins 30% de femmes, ce système de quotas va être aboli au fil du temps pour privilégier le mérite et la performance. S’appuyant sur l’histoire du pays, un intervenant a démontré que l’emblème du pays a été modifié par la volonté d’un seul homme, en la personne du Président Michel MICOMBERO.
Alors que les étoiles portaient cinq sommets qui traduisaient la position du vainqueur qui se tournaient les pouces, c’est-à-dire la tête, deux bras et deux jambes, a-t-il démontré, le Premier Président aurait changé cette effigie. Il aurait même transformé le lion en le mettant sur le dos pour signifier qu’il a vaincu la monarchie, a-t-il poursuivi en enchaînant que pour les militaires, l’insigne des étoiles est bien disposé tandis que c’est renversé pour les policiers. Pour cet intervenant, l’emblème signifiait que c’est le peuple Burundais qui a vaincu les colons et non le Président Micombero qui a renversé la monarchie. |
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