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Pose d’un jalon pour la matérialisation de la double vision 2040 et 2060 avec la digitalisation via le PAFEN

42 millions de dollars américains, c’est l’enveloppe destinée à la modernisation des processus clés de gestion des finances publiques à travers le “Projet d’Appui aux Fondations de l’Economie Numérique (PAFEN), a détaillé le vendredi 12 avril 2024 le Ministre de la communication, des technologies de l’information et des médias. Madame Léocadie Ndacayisaba défendait en effet le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de don n°E2820-BI entre la République du Burundi et l’Association Internationale de Développement (IDA) relatif au financement additionnel du Projet d’Appui aux Fondations de l’Economie Numérique ( PAFEN), signé à Bujumbura, le 25 janvier 2024, projet de loi qui a été en fin de compte adopté à l’unanimité.

Le PAFEN a été financé par la Banque mondiale initialement à hauteur de 50 millions de dollars américains, et est entré en vigueur le 28 février 2023, a-t-elle rappelé. Et de préciser que dans le but de répondre à la demande du Gouvernement d’étendre le champ d’action du Pafen, pour prendre en charge la modernisation de la gestion des finances publiques, le Gouvernement a négocié un financement supplémentaire d’un montant de 42 millions de dollars américains, auprès de la Banque mondiale.

Ce financement additionnel, a-t-elle insisté, est destiné à appuyer la mise en œuvre des activités d’une nouvelle sous composante du PAFEN visant la digitalisation de toute la chaîne de la gestion des finances publiques.

Pour la commission saisie au fond qui voulait être rassurée de la capacité du Gouvernement à fournir des services publics par voie numérique avec ce financement additionnel, l’Envoyée du Gouvernement a répondu que c’est un programme à long terme qui sera exécuté en plusieurs phases.

Cependant, elle a vanté le mérite de ce financement additionnel octroyé sous forme de don, à savoir la mise en œuvre effective du compte unique du trésor. Le financement additionnel par sa composante 2.4, a-t-elle expliqué, prévoit la modernisation de la gestion des finances publiques pour améliorer l’efficacité et la transparence des processus de gestion des finances publiques grâce à une réingénierie des processus et au renforcement des capacités soutenus par les technologies numériques. Les activités comprendront, a-t-elle détaillé, l’assistance technique, l’achat et le déploiement de systèmes d’information et l’achat d’équipements, en se concentrant sur six fonctions de gestion des finances publiques. Et d’énumérer : (i) la préparation, l’exécution, la comptabilité et le reporting du budget ; (ii) la gestion de la trésorerie ; (iii) l’administration des impôts; (iv) la gestion des investissements publics et la coordination des réformes ; (v) les marchés publics ; (iv) et la gestion des ressources humaines et de la paie.

Avec ce financement additionnel, s’est-elle réjouie, le PAFEN sera doté d’une enveloppe de 92 millions pour une durée de 6 ans, avec un objectif de développement du projet révisé à savoir, “Accroître l’accès à l’internet haut débit, en particulier pour les communautés mal desservies, et améliorer la capacité du gouvernement à gérer les ressources plus efficacement et fournir des services publics par voie numérique”.

D’après l’ARCT, l’état actuel de desserte en internet au Burundi est estimé à 22,7%. Néanmoins, a fait espérer le Membre du Gouvernement, le PAFEN vient remédier à la situation en majorant ce pourcentage par le biais de la fibre optique qui ne se limitera plus aux chefs-lieux des provinces mais va désormais atteindre tous les coins et recoins du pays et ce, à moindre coût, pour que tout le monde ait accès à l’internet.

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