Voté à l’unanimité, le projet de loi portant modification de la loi N°1/08 du 20 mai 2021 portant organisation du système statistique national au Burundi a été l’objet de la séance plénière de Jeudi, le 1er juin 2023.
Au total, cinq dispositions sont sujettes aux ajustements, a révélé le ministre des finances, du budget et de la planification économique avant d’énumérer :
- la définition du champ de la statistique officielle ; l’indépendance professionnelle ;
- le mécanisme de consultation des utilisateurs ;
- la coordination, les programmes statistiques et les ressources ;
- le visa statistique.
Selon Monsieur Audace Niyonzima, ces ajustements, sans aucun doute, contribueraient à renforcer la crédibilité et la confiance dans les statistiques officielles et à fortifier la relation entre le gouvernement et ses partenaires au développement ainsi qu’avec l’ensemble des acteurs économiques et sociaux du Burundi. Ils permettent également, sans en diluer la pertinence, a-t-il nuancé, de clarifier la portée et l’application des dispositions relatives au visa statistique pour l’ensemble de la communauté des données, en particulier pour les organismes privés et les organisations internationales.
Dans un premier temps, a-t-il expliqué, il est proposé de :
- revoir les dispositions de la loi relative au visa statistique ;
- retoucher certains articles relatifs aux définitions, délimitations du système statistique national (SSN) et aux prérogatives de l’autorité statistique nationale (INSBU) en ce qui concerne la coordination du système et l’indépendance professionnelle afin de garder une certaine cohérence.
Dans un deuxième temps, a-t-il poursuivi, il serait opportun de penser, à moyen terme, à la révision de toute la loi. Celle-ci prendrait en compte les éléments de modernité et de transformation pour bâtir un système statistique doté de moyens, agile, résilient, répondant, de manière efficace, aux besoins présents et futurs des utilisateurs, capable de fournir les informations utiles à la prise de décision et au développement du pays.
Et de conclure que le comité national de l’information statistique (CNIS) est un organe statistique national mais à qui la loi a confié l’approbation de la diffusion des données statistiques de souveraineté nationale. En effet, a-t-il explicité, parmi tous les organes prévus par cette loi, seul le CNIS, présidé par le Premier ministre et composé essentiellement des membres du gouvernement est plus habilité à être le garant de la diffusion des données statistiques de souveraineté nationale.