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L’Assemblée nationale adopte deux projets de loi relatifs au renforcement des relations bilatérales entre le Burundi et le Maroc

25.05

Existants de longue date, les liens bilatéraux d’amitié et de coopération entre le Burundi et le Royaume du Maroc ont toujours été bons. Dans le cadre de les renforcer et d’étendre le champ de coopération entre les deux pays, des accords ont été signés. Il s’agit notamment de l’accord portant création de la commission mixte de coopération entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement du Royaume du Maroc ainsi que l’accord relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques, de service et spéciaux entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement du Royaume du Maroc, qui ont fait l’objet d’analyse et adoption dans la séance plénière du 25 Avril 2023. Le ministre des infrastructures, équipements et logements sociaux, le Capitaine Dieudonné Dukundane était envoyé par le Gouvernement pour présenter devant l’Assemblée nationale, les projets de loi relatifs à ces accords.

La mission principale de cette commission mixte est de promouvoir la coopération économique, culturelle, scientifique, technique entre les deux pays, ainsi que renforcer et développer davantage les relations bilatérales sur base de l’égalité et de la compréhension mutuelles. Par ailleurs, la tenue des sessions de cette commission mixte constitue un cadre approprié pour explorer de nouveaux domaines de coopération. Cette commission constitue également une plateforme idéale pour le suivi-évaluation de l’état de mise en œuvre des accords déjà signés entre les deux parties, toujours dans l’intérêt partagé.

Une fois la commission mixte de coopération créée et validée par les deux pays, les activités concrètes à développer seront entre autres le renforcement des capacités dans les domaines techniques et scientifiques au profit des fonctionnaires burundais ainsi que l’octroi des bourses d’études pour les étudiants burundais dans les établissements marocains d’enseignement supérieur, technique et professionnel. Au moment où l’Office Chérifien des Phosphates du Maroc, spécialisé dans les engrais phosphates, a promis récemment 4 millions de tonnes d’engrais aux pays africains à des prix préférentiels, le Burundi en tirera également profit aux côtés d’autres pays du continent. Dans le domaine économique, il s’agira notamment de l’échange d’expérience en matière d’investissement.

En vue de faciliter les visites de haut niveau et les échanges des délégations officielles dans le cadre de renforcer davantage ce partenariat, un accord relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux a donc été signé entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement du Royaume du Maroc.

En ratifiant cet accord, le Burundi aura contribué à la mise en œuvre du Traité de 1991 instituant la Communauté Economique Africaine, dont le Burundi et le Maroc sont membres. Il aura en outre facilité la mobilité des populations ressortissant de ces deux pays d’une part et du continent africain d’autre part.

Les honorables députés ont demandé à l’Envoyé du Gouvernement pourquoi privilégier uniquement les détenteurs des passeports diplomatiques, spécial et de service alors que les bénéficiaires de ces opportunités (les étudiants, les chercheurs d’emploi et les hommes d’affaires) disposent de passeports ordinaires.

Le ministre Dieudonné Dukundane a répondu que ce privilège est accordé pour faciliter les déplacements des officiels pour des intérêts communs. Pour les détenteurs des passeports ordinaires, les pays sont très réticents, pour éviter des mouvements incontrôlés de personnes qui pourraient profiter de cette brèche pour se lancer dans des activités non bénéfiques, parfois même dans des actes criminels transfrontaliers, y compris la migration irrégulière et non coordonnée de la jeunesse. Par principe, l’accord d’exemption pour les détenteurs de passeports ordinaires intervient au sein des blocs régionaux pour faciliter la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux, à l’image de la Communauté Est Africaine.

Après des échanges riches et fructueux, ces deux projets de loi ont été adoptés à l’unanimité.

 

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