Voté à l’unanimité des Députés présents à la séance plénière de mardi 15 septembre 2020, le Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord sur l’Etablissement de la Force d’Attente de l’Afrique Orientale (EASF) fait la fierté du Burundi qui a déjà acquis un certain degré d’expériences en matière de prévention et de résolution de conflits de par le monde, s’est réjoui, dans son exposé des motifs, le Ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique. Qui plus est, a enchaîné le Commissaire de Police Chef Gervais NDIRAKOBUCA, il est envisagé d’installer au Burundi un Institut de formation en matière de prévention et de résolution des conflits.
Malgré ce tableau resplendissant, les Députés ont quand même émis des doutes. Comment deux pays ennemis vont-ils prétendre de ramener la paix et la sécurité ailleurs alors que le torchon brûle entre eux.
Le Membre du Gouvernement ne partage pas ce point de vue. Il trouve plutôt qu’en associant avec les autres pays est une mesure de protection.
Le cas de la Tanzanie qui a opté pour la SADEC au lieu d’adhérer à l’EASF a intéressé plus d’un Député.
Avant d’adhérer à telle ou telle autre organisation, le pays analyse d’abord les intérêts dont il bénéficiera. Or, la Tanzanie est en quelque sorte la « mère » de la SADEC. Le mieux, a-t-il proposé, serait que le Burundi rejoigne son pays ami à la SADEC.
Avec la Ratification, a commenté un Membre de la Commission saisie au fond, le pays intègre l’Etat-major de l’EASF. Néanmoins, il n’existe pas de camp militaire. Les pays de l’EASF se relayent par rotation et par ordre alphabétique.