La Loi n˚1/13 du 22 septembre 2016 portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre comporte une lacune, a constaté samedi 05 octobre 2019 le Gouverneur de la province de Kayanza au terme des travaux de développement communautaire à l’ECOFO de Muhingira, c’est en zone et commune de Gatara de la province de Kayanza. Cette activité qui consistait à la fabrication puis au transport du béton pour le pavement d’une salle de classe a été rehaussée par la présence du Président de l’Assemblée nationale, des Parlementaires élus dans cette circonscription ainsi que du Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, natif de la province.
Pour l’Honorable Anicet NDAYIZEYE, le secteur éducatif fait une tache d’huile à son entité administrative qui pourtant se porte bien sur tous les autres plans. Chiffre à l’appui, le Gouverneur de la province de Kayanza crie au désastre. Tenez, pour l’année scolaire passée, la province de Kayanza a enregistré un effectif de 15.000 abandons scolaires contre 991 cas de grossesses non désirées. Là où le bât blesse, c’est que les auteurs de ces grosses ne sont pas inquiétés pour la simple raison que les filles enceintes ont déjà atteint l’âge de la majorité de 18 ans.
Faux et archi-faux, a réfuté le Président de l’Assemblée nationale. Une fille en uniforme scolaire est considérée comme un enfant quel que soit son âge, a expliqué le Très Honorable Pascal NYABENDA qui exige que la loi doit sévir à l’endroit des auteurs de ces grossesses non désirées. Aucun blocage ne doit se dresser sur le chemin d’une élève en formation scolaire, a-t-il interdit avant de lancer aussi un appel aux garçons de pousser loin leurs études dans le but d’être compétitifs au sein du marché de travail de l’EAC.
Quant à cet effectif élevé des déperditions scolaires, le Président de l’Assemblée nationale recommande d’analyser le contour de la question. Pourquoi ces élèves abandonnent-ils l’école ? Où se dirigent-ils ? Toute une série de questions doivent trouver des réponses immédiates et durables, a analysé le Numéro Deux Burundais qui juge que le domaine de l’éducation est un secteur sensible pour la vie d’une Nation. Tout le monde, a-t-il rappelé, est sans ignorer que l’exiguïté des terres est un problème qui se pose avec acuité à Kayanza. Aussi les parents doivent-ils être sensibilisés sur la finalité du diplôme qui est par ailleurs un terrain fertile et rentable s’il est utilisé à bon escient.
A propos de cette période proche des échéances électorales de 2020, le Président de l’Assemblée nationale a félicité le Gouverneur de la province de Kayanza qui a pris l’initiative d’organiser périodiquement des rencontres de différentes formations politiques au niveau des communes comme à l’échelon provincial. Cela augure que les prochains scrutins se dérouleront dans le calme et la sérénité à l’instar du référendum constitutionnel. Néanmoins, a-t-il averti, tout le monde ne voit pas d’un bon œil cette accalmie dans le processus des préparatifs de ces élections. Il a pris comme témoignage les rapports répétitifs produits à l’encontre du Burundi et dont les sources sont connues par les auteurs. Les élections qui ont été d’ailleurs financées à 100% par les Burundais eux-mêmes ont déjà atteint les moyens financiers requis, a-t-il paraphrasé le Président de la République qui encourage cependant les volontaires de toujours verser leur contribution. Il en a profité pour encourager la CENI qui a déjà mis en place les organes requis pour la tenue des élections avant d’inviter la population à rester solidaire dans leur diversité.
Même s’il s’était muni d’une contribution à hauteur de 30 sacs de ciment, le Très Honorable Pascal NYABENDA a appris du Gouverneur de la province de Kayanza que la quantité requise pour une salle de classe est de 28 sacs de ciment. Aussi a-t-il invité l’Administrateur communal de Gatara lors de son passage à Bujumbura à venir récupérer 30autres sacs de ciment.
Précisons que dans son mot d’accueil, madame Dévote NDAYIZEYE a loué les efforts consentis par l’Abbé Audace pour la promotion de l’éducation dans sa commune. Elle a également rendu hommage à titre posthume à Feue madame Victoire BUTOYI, native de la commune qui s’investissait beaucoup dans ce domaine.
A l’issue de cette activité, le Président de l’Assemblée nationale s’est directement dirigé à la cour intérieure du Bureau communal de Gatara. Là il a accompli une œuvre charitable en distribuant un sac contenant 10 Kg de riz à 300 personnes jugées les plus nécessiteuses de la commune.