« Le rôle primordial des Parlements dans la promotion de la paix et du développement à l’ère de l’innovation et du changement technologique. » Tel était le thème choisi pour le débat général de la 139ème Assemblée de l’Union Interparlementaire qui s’est tenu à Genève du 14 au 18 octobre 2018.
A l’ordre du jour de cette Assemblée figuraient aussi les points suivants
1.Élection du Président de la 139ème Assemblée
2. Examen de demandes d’inscription d’un point d’urgence à l’ordre du jour de l’Assemblée
3. Renforcer la coopération interparlementaire et la gouvernance en matière migratoire dans la perspective de l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières
Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme)
4. Rapports des Commissions permanentes de la paix et de la sécurité internationale ; du développement durable, du financement et du commerce ; et des Affaires des Nations Unies
5. Approbation du thème d’étude pour la Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme à la 141ème Assemblée de l’UIP et désignation des rapporteurs
6. Amendements aux Statuts et Règlements de l’UIP
7. Le travail inachevé de la 138ème Assemblée sera examiné le premier jour de la 139ème Assemblée.
Ainsi ,au cours de cette Assemblée, chaque délégation a eu l’occasion de présenter l’état d’avancement de son pays par rapport à ce thème du débat Général.
Tout comme les autres délégations, la délégation burundaise conduite par le Président de la Chambre Basse du Parlement Très Honorables Pascal NYABENDA, a ,à son tour via le chef de délégation fait connaître à l’auguste Assemblée où est ce qu’on en est au Burundi avec la promotion de la paix et du développement à l’ère de l’innovation et du changement. C’était le mardi 16 octobre 2018.
Dans son allocution ,le Numéro deux Burundais a d’abord félicité l’UIP, pour le choix du thème du débat général de cette Assemblée ,avant de préciser que sans la paix, le développement n’est pas possible.
Ainsi, a-t-il poursuivi , à l’ère de l’innovation et des changements technologiques, les technologies de l’information et de la communication rendent facile le travail des Parlementaires, notamment en ce qui concerne le volet législatif et le contrôle de l’action gouvernementale. Toutefois, les mêmes TIC facilitent la diffusion d’informations erronées, sur notre pays à travers les réseaux sociaux.
Le Président de l’Assemblée Nationale a précisé que pour faire face à cette situation, les deux chambres du Parlement du BURUNDI, ont opté pour la promotion des technologies de l’information et de la communication, en vue du renforcement de la paix dans notre pays ainsi que pour la lutte contre la pauvreté, et la promotion du développement de notre pays et de notre peuple.
Par ailleurs, grâce à un appui de la Banque Mondiale, le Gouvernement du Burundi a pu installer une dorsale nationale à fibre optique qui a permis de connecter à l’internet les différentes régions du pays, rendant ainsi facile et rapides la communication en général et la diffusion des messages de paix en particulier a renchéri le Très Honorable Pascal NYABENDA.
En plus de cela , le Parlement du BURUNDI s’est engagé à veiller à ce que le Gouvernement mette en application la Politique Nationale sur la Recherche Scientifique et l’innovation Technologique dans un cadre du développement et de renforcement de la paix dans notre pays et dans notre région.
Le Président de l’Assemblée Nationale a profité de cette opportunité pour présenter aux participants à cette Assemblée la vraie situation politico-sécuritaire qui prévaut au BURUNDI.
Ainsi, la population vit en paix et vaque à ses activités quotidiennes. Et les institutions issues des élections de 2015, sont à l’œuvre pour renforcer la paix et la sécurité dans le pays, exécuter le Plan National de Développement 2018-2027, et préparer les élections générales de 2020, dans la tranquillité a expliqué le Numéro Deux Burundais.
Il a donc précisé que grâce à la paix et la sécurité retrouvées , plusieurs conférences et événements régionaux et internationaux, ont été organisés au Burundi, plus de 230.000 réfugiés, y compris des leaders politiques, ont déjà regagné le bercail et le référendum constitutionnel du 17 mai 2018, a eu lieu, sans aucun incident.
Il a signalé que ce référendum est le résultat de la culture du dialogue. De très larges consultations ont permis à toute la population, dans toute sa diversité, de s’exprimer sur la nouvelle Constitution du Burundi. Et d’ajouter que ,lors
de la promulgation de cette Constitution, Son Excellence le Président Pierre NKURUNZIZA a annoncé qu’il ne présentera pas sa candidature, à l’élection présidentielle de 2020. Le Burundi envoie plus de six mille hommes et femmes, membres de corps de défense et de sécurité, dans différentes missions de maintien de la paix, notamment en Somalie et en République Centrafricaine bien sûr grâce au retour du calme dans le pays s’est-t-il réjoui, avant de prouver que la Communauté Internationale devrait reconnaitre à sa juste valeur, la contribution du Burundi dans la lutte contre le terrorisme dans le monde.
Ça a était le moment propice pour le Très Honorables Pascal NYABENDA de rejeter en bloc, devant l’auguste assemblée, le Rapport A/HRC/39/63 de la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, car il est mensonger et insultant. Il a révélé que ce rapport instrumentalise et politise les droits de l’homme, au mépris de la souveraineté du Burundi et des efforts louables et manifestes du Gouvernement du BURUNDI, dans la promotion et le respect des droits de la personne humaine.
En plus de cela, a-t-il- dévoilé, ce rapport cache mal un complot international ourdi, contre le Burundi, car la commission qui l’a rédigé ne s’est contenté que des propos et des chiffres avancés par les putschistes du 13 mai 2015, qui sont visiblement ses partenaires et ses sources d’information, par les individus et les organisations dont l’objectif est la déstabilisation des institutions et des leaders démocratiquement élus, ainsi que des forces de défense et de sécurité.
Il est fort évident que ce rapport vise bien le sabotage des prochaines élections de 2020 afin que l’instabilité s’installe durablement au Burundi a regretté le Numéro deux burundais avant de déplorer que lors de la rédaction de ce rapport, les points de vue du Burundi aient été ignorés. Cela vient de se répéter avec la prolongation du mandat de cette Commission, malgré les protestations du peuple burundais auquel M. Fatsah Ouguergouz, ancien Président de la Commission, a donné raison en démissionnant.
En clôturant son allocution , il a tenu à convaincre l’Assemblée que la situation est normale au Burundi ,toutefois ,comme partout ailleurs dans le monde, des cas isolés de criminalité y sont sporadiquement enregistrés et punis, conformément à la loi.
Cela peut être aussi témoigné par M. Michel Kafando, Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Burundi, qui l’a même expliqué lors de son récent débriefing au Conseil de Sécurité, et d’autres différentes délégations, dont le Secrétaire Général de l’UIP M. Martin Chungong, qui a visité le Burundi au mois de juillet de cette année. Ils ont tous constaté que la situation est calme dans tout le pays.
Signalons que parmi les résolutions prises figure le soutien de l’indépendance de la Palestine.