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Questions Orales avec débat à l’endroit du Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

-2321-4aed3

4.895, c’est l’effectif des enseignants qui ont été frappés par la mesure de redéploiement, ce qui a occasionné l’entrée annuelle d’un montant de 8.811.000.000 FBu dans les caisses de l’Etat si le salaire mensuel d’un enseignant est tablé sur 150.000FBU. C’est ce qu’a confié le Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Docteur Janvière NDIRAHISHA lorsqu’elle répondait le mercredi 21 mars 2018 aux questions orales avec débat.

L’Envoyée du Gouvernement a en outre fourni beaucoup de détails. Ainsi, 1.788 enseignants du 4ème cycle de l’Ecole Fondamentale et du Post-fondamental et 2.972 enseignants des trois premiers cycles de l’école fondamentale (1ère-6ème) ont été redéployés. Selon le Membre du Gouvernement, il s’est avéré qu’ils étaient inactifs à leur poste d’attache. Ils ont alors été mutés ailleurs où le besoin des enseignants se faisait sentir. D’un autre côté, 135 fonctionnaires de l’Administration centrale qui étaient en surplus ont été envoyés enseigner dans les établissements qui étaient en manque d’enseignants, tandis que 11 enseignants fictifs ont été dévoilés au moment où les responsables en même temps complices ont été pénalisés. Par ailleurs, 54 enseignants ont été déclarés inaptes, soit pour cause de maladie, soit sous le poids de l’âge. Ils ont été mis à la disposition du ministère de tutelle qui décidera de leur sort. Pendant que 246 enseignants ont eu le privilège d’interchanger leur poste d’attache, 44 directeurs ont été limogés, accusés de bloquer la mise en application de cette mesure de redéploiement des enseignants.

L’opérationnalisation de la mesure a été un succès, s’est félicitée le Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui reconnaît quand même la persistance des grognes. Et de rappeler que dans le contrat du travail, il n’est mentionné nulle part qu’un fonctionnaire doit prester aux alentours de son domicile. Il est plutôt affecté là où se trouve le travail, a-t-elle précisé avant de tranquilliser. Si un poste vacant se manifeste, la priorité revient à ceux qui ont été redéployés.

La longue distance que doit parcourir l’enseignant pour arriver à son poste d’attache altère la qualité de l’enseignement. Le maigre salaire qu’il touche ne lui permet pas de payer son ticket de bus. Il est alors contraint d’attendre l’auto-stop, ce qui explique son retard au service. Il arrive aux environs de 9heures. Les Députés de la circonscription de Bujumbura sont victimes de cette situation, ont-ils clamé.

Pour Docteur Janvière NDIRAHISHA, cette situation ne date pas d’hier. Elle n’est pas non plus consécutive à cette politique de redéploiement des enseignants. Les enseignants qui prestent à la périphérie de la capitale élisent domicile en ville.

Le système de vacatariat a été supprimé en province de Kirundo alors qu’il était productif. Des licenciés sont sans emploi alors que la situation est alarmante en commune de Bugabira qui enregistre un manque criant d’enseignants.

Partageant l’expérience de sa circonscription de Kayanza, un Député a démontré que les natifs de la province ont fait leur le problème de manque d’enseignants. Ils ont instauré le système de bénévolat. Tout le monde envie leur prestation. Ils deviennent d’office prioritaires en matière de recrutement des enseignants. Si les natifs optent pour le vacatariat, c’est bien, pourvu qu’il y ait la mesure soit bien organisée.
Un autre intervenant a loué le sacrifice des enseignants d’antan. Au niveau de la 6ème année primaire, les écoliers arrivaient les premiers à l’école pour rentrer les derniers. L’enseignant ne demandait rien pour ce temps supplémentaire.

Mais le Ministre Janvière NDIRAHISHA a avoué ne pas être contre le système de vacatariat. Ce qu’elle ne tolère pas par contre est la rémunération du renforcement des élèves par des professeurs qui perçoivent leur salaire à la fin du moins. Pourquoi renforcer tout azimut tous les élèves alors qu’il se compte parmi eux des surdoués ?, s’est-elle interrogé. Elle en appelle aussi à la conscience professionnelle. « Je ne preste pas, j’enseigne » ! Il est malheureux d’entendre cette déclaration de la bouche d’un enseignant, a-t-elle déploré.

Au sujet de l’équivalence des diplômes de l’ENA, le Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a promis de contacter son collègue ayant en charge la Fonction publique. Il en est de même pour tous les programmes de l’éducation qui ne sont pas du ressort du Ministère ayant l’Education dans ses attributions dont les écoles professionnelles.

Le Représentant du Gouvernement a aussi fait une mise au point. Elle n’est pas contre le programme du soir pour les universités privées. Seulement, elle prône pour l’amélioration de l’enseignement. Elle propose par exemple d’allonger l’année académique pour les institutions de l’intérieur du pays qui dispensent les cours pendant les week-ends.

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