Voté à l’unanimité des Députés, le Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Paris sur le climat a été l’objet de la séance plénière de jeudi 26 octobre 2017. En 2014, a commenté, dans son exposé des motifs, le Ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, le groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) explique que le réchauffement climatique est « sans équivoque » et sans précédent au cours du dernier millénaire. L’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique est jugé « extrêmement probable », a renchérit l’Honorable Célestin NDAYIZEYE avant d’ajouter que ces activités seraient d’ores et déjà responsables d’une hausse de température de 0, 85˚C depuis l’époque préindustrielle. Concrètement, a poursuivi l’Envoyé du Gouvernement, il faudrait ainsi que les émissions mondiales baissent de 40% à 70% d’ici à 2050 (par rapport au niveau de 2010) et atteindre une économie quasiment neutre en carbone durant la deuxième partie du XXIème siècle pour limiter le réchauffement climatique à une hausse de température de 2˚C à l’horizon 2100. Or, a-t-il nuancé, les émissions mondiales continuent actuellement d’augmenter de près de 2% par an depuis 2000. ![]() Du 30 novembre au 12 décembre 2015, a-t-il expliqué, fut organisé la 21ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques qui a permis de conclure un accord engageant 195 Etats à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ou Accord de Paris. L’ambition finale de l’Accord de Paris, a-t-il conclu, est que les contributions de ces Etats (différentes d’un pays à un autre)permettent de stabiliser le réchauffement climatique dû aux activités humaines « nettement en dessous » de 2˚C d’ici à 2100 (par rapport à la température de l’ère préindustrielle) en renforçant les efforts pour atteindre la cible de 1,5˚C. La Commission de l’Education, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, de la Culture et de la Communication, qui a été saisie au fond, a voulu savoir les raisons qui expliquent le caractère urgent de ce projet de loi. Il y a une urgence, a rétorqué le Représentant du Gouvernement, à ratifier cet Accord dans la mesure où il se tient du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn la 23ème Conférence des Parties sur le climat et si le Burundi ne ratifie pas cet Accord, il sera observateur aux réunions relatives à l’Accord de Paris alors que c’est une occasion de négocier des fonds pour la mise en œuvre de sa contribution prévue à l’échelle nationale. Ainsi donc, a-t-il démontré, l’accès au financement sera difficile à travers le Fond Vert Climat (FVC), d’autres fonds et à d’autres initiatives. Est-ce que le Burundi a des projets à vendre ?, a interrogé la plénière. Si jamais un partenaire survenait, le Ministère trouverait-il un projet dont l’étude serait terminée ?, a encore demandé la plénière. ![]() L’Honorable Célestin NDAYIZEYE a répondu par l’affirmative. Le Projet Lake Victoria Environmental Managment Project phase 3 (LVEMPIII) peut s’élargir aux provinces de Muramvya, Karusi et Kayanza, a-t-il détailler avant d’insister sur le projet-phare de Restauration des paysages. Il existe aussi le projet d’Aménagement des bassins versants. L’Envoyé du Gouvernement a aussi tranquillisé les Députés. Il a en effet avancé que le principe de pollueur-payeur sera appliqué. Les grands pollueurs payeront une contribution importante por combler la part des 40% qui revenait aux Etats-Unis d’Amérique qui ne font plus partie de cet Accord de Paris, a-t-il démontré. |