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L’intégration régionale, une préoccupation des élus du peuple.

Les Honorables Députés rencontrent les administratifs et la police à Rugombo

Parmi les objectifs de l’EAC, figure entre autre la libre circulation des biens, des personnes et des services qui sont consignés dans le Protocole du Marché Commun. Ces pays ont d’abord commencé par l’union douanière, ensuite la marché commun ça poursuivra l’union monétaire et enfin la fédération politique.

Ainsi,les Honorables Députés membres de la Commission Permanente des Affaires Politiques, Administratives, des Relations Extérieures et de la Communauté Est Africaine (EAC) ont effectué une descente dans les provinces frontalières avec le Burundi du 03 avril au 05 avril 2017 pour s’enquérir des retombées positives dues à l’intégration du Burundi dans l’EAC.

Ces Honorables Députés voudraient aussi recueillir des témoignages des uns et des autres si la population est entrain de tirer le maximum des avantages qu’offre cette communauté eu égard à ses potentialités économiques. Cette descente s’inscrit aussi dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale l’une des missions de l’Assemblée Nationale.
Le groupe qui a visité Les provinces de Cibitoke et Bujumbura frontalières avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo a pu s’entretenir avec les administratifs et la police. Le constat est que les administratifs des deux provinces n’ont pas d’informations nécessaires sur l’intégration du Burundi dans l’EAC. Ils disent qu’ils n’ont même pas de lois qui régissent cette communauté à savoir le traité et les protocoles qui en découlent.

Cependant, ils ont fait savoir que les autorités administratives et policières ont une bonne collaboration avec celles des pays voisins. Néanmoins, dans la province de Cibitoke, cette cohabitation a été perturbée par la mort des citoyens burundais tués par l’armée rwandaise au mois de septembre 2016, ont-elles regretté.
Qui pis est, ce drame a ralenti les échanges commerciaux entre le Burundi et le Rwanda. Selon les commerçants burundais qui faisaient le commerce transfrontalier, ils ont peur de traverser la frontière de Ruhwa.

Les Honorables Députés visitent le poste frontalier de Ruhwa

Par ailleurs, ont-ils renchéri, la Carte Nationale d’Identité n’est plus d’usage au Rwanda alors qu’auparavant la population de la commune de Rugombo brandissait cette même carte en guise de document officiel pour traverser les frontières.
D’autres handicaps aux commerces transfrontaliers et régionaux soulevés par les commerçants et transporteurs de la province de Cibitoke sont la reconnaissance des lois régissant le commerce au sein de l’EAC.

La vulgarisation de ces lois auprès des petits commerçants pour qu’ils puissent s’imprégner du processus d’intégration du Burundi dans l’EAC serait la bienvenue, ont-ils confié avant d’exhorter le Gouvernement de leur donner la permission d’exporter quelques produits alimentaires qui ne sont pas conservables comme les tomates, les oignons, les aubergines et les fruits. Lors de la récolte, ont-ils déploré, ces produits alimentaires ne leur apportent rien puisqu’ils sont en surproduction.
Quant aux agents des douanes et de l’Office Burundais des Recettes(OBR) à Ruhwa, la circulation des biens et des personnes est actuellement au ralenti et 80 % des entrées et sorties sont de la RDC.

Cependant, ils affirment que l’intégration présente beaucoup d’avantages comme les postes à arrêt unique, l’élimination des barrières non tarifaires et la suppression de quelques droits de douanes pour les marchandises originaires de l’EAC. Néanmoins, le commerçant doit présenter le certificat d’origine pour ce genre de produits.

Des pagnes saisies par l’OBR à Gatumba

Du côté de Gatumba où la province de Bujumbura est frontalière avec la RDC, les commerçants ignorent le bien-fondé de l’EAC . La RDC où ils s’approvisionnent en marchandises n’est pas membre de cette communauté. Ils ont été informés que la RDC a demandé l’adhésion à cette communauté et qu’ils pourront profiter des avantages une fois que ce dernier sera agrée comme membre à part entière de la communauté.

Aux postes de Gatumba et Vugizo, la fraude est monnaie courante, ont avoué les commerçants qui jugent que les pagnes en provenance de la RDC sont surtaxés. Et d’exhorter le Gouvernement de revoir les tarifs douaniers.
Un manque criant de d’infrastructures matériel s’observe au poste frontalier de Gatumba, s’est indigné le personnel des services qui opèrent à ce poste qui a sollicité les Honorables Députés de porter plus loin leur voix pour que ce poste soit réhabilité. Ce poste semble être négligé alors qu’il rapporte beaucoup aux caisses de l’Etat, se sont-ils étonnés avant de démontrer que pour la seule année de 2016, ils ont pu collecter plus de 10 milliards de FBU.

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