Au cours de la 135ème Assemblée de l’Union Interparlementaire, chaque Parlement des pays membres de l’Union Interparlementaire a présenté la situation de son pays en matière du respect des Droits de l’Homme. Ainsi les Parlements présents dans cette Assemblée ont réagi sur le thème « Réagir rapidement lorsque les Violations des Droits de l’Homme présagent un conflit : rôle du Parlement », selon la situation qui prévaut dans leurs pays respectifs.
Au troisième jour de la 135 Assemblée de l’UIP, mardi le 25 octobre 2016 , le Deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale l’Honorable Edouard NDUWIMANA, chef de la Délégation Burundaise a, dans sa présentation, parlé de la situation politico-sécuritaire et sociale du Burundi. Il a également parlé du rôle du Parlement Burundais en ce qui est du suivi et contrôle de l’action gouvernementale y compris le suivi du respect des Droits de l’Homme.
Le chef de la Délégation Burundaise a bien signifié que le Burundi connait une avancée significative en matière de sauvegarde de la paix et de la sécurité malgré les actes de violences qui ont secoué le Burundi au cours de l’année 2015.Pour réconcilier le Peuple Burundais et mettre fin aux problèmes qui s’observent chaque fois qu’il y a organisation des élections dans le pays, le Gouvernement a mis en place la Commission Vérité et Réconciliation et la Commission Nationale du Dialogue Inter burundais.
S’agissant du rôle du Parlement, l’Honorable Edouard NDUWIMANA a fait savoir que le Parlement du Burundi est beaucoup attaché à la prévention des conflits et à la promotion des droits de l’homme. Il a ajouté que chaque Chambre du Parlement Burundais dispose d’une Commission permanente chargée des questions des Droits de l’Homme .Ainsi, le Parlement Burundais s’implique activement chaque fois que de besoin, en invitant les membres du Gouvernement concernés de part et d’autres par les questions des Droits de l’Homme pour plus d’éclaircissements sur tel ou tel autre cas de violation des Droits de l’Homme.
Avant cette présentation en pleine Assemblée de l’UIP, la Délégation Burundaise conduite par le Deuxième Vice-Président de la Chambre Basse du Parlement l’Honorable Edouard NDUWIMANA s’est d’abord entretenue avec la Présidente de l’Assemblée Nationale Ougandaise Très Honorable Dr Rebecca KADAGA .Au cours de cette audience, ils ont échangé sur les relations bilatérales qui existent entre l’Ouganda et le Burundi. L’Honorable Edouard NUWIMANA a d’abord exprimé ses gratitudes à l’endroit du Gouvernement Ougandais pour sa contribution à la réconciliation du Peuple Burundais, étant donné que le Président de la République Ougandaise Yoweri KAGUTA MUSEVENI assure la médiation du dialogue inter- burundais qui se déroule à l’extérieure du pays à Arusha en Tanzanie.
Cependant, le Gouvernement du Burundi souhaite que ce dialogue soit rapatrié pour se dérouler au pays, a ajouté l’Honorable Edouard NDUWIMANA. La Délégation Burundaise a également évoqué la question relative à la suspension de l’organisation des activités de l’Assemblée Législative de l’Afrique de l’Est au Burundi. Et de souhaiter que cette Institution reprenne l’organisation de ses activités au Burundi a-t-il renchéri .L’Honorable Edouard NDUWIMANA a profité de cette occasion pour féliciter la Présidente de l’Assemblée Nationale Ougandaise pour son élection à la tête du Groupe Géopolitique Africain.
La Président de la Chambre Basse du Parlement Ougandais Très Honorable Dr Rebecca KADAGA a réaffirmé que l’Ouganda restera aux cotés des Burundais et surtout en ce qui est de la voie du dialogue empruntée par les Burundais eux même pour trouver une solution durable aux problèmes socio-politiques actuels. Pour la question d’égalité des pays au sein de l’EALA, elle a promis de s’y investir pour que tous les pays membres de la Communauté Est Africaine aient les mêmes avantages.
La Délégation Burundaise a été également reçue en audience par le Président de l’Assemblée Nationale Angolaise Très Honorable Dias dos SANTOS. Leur entretien était principalement centré sur les problèmes auxquels le Burundi fait face. La Délégation Burundaise a vivement remercié l’Angola pour les soutiens multiples que ce pays ne cesse de manifester envers le Burundi.
L’Honorable Edouard NDUWIMANA a ainsi expliqué qu’il y a des enjeux derrière les crises politiques qui hantent le Burundi alors qu’ils ne le devraient pas. Le sol burundais étant encore vierge en ce qui est de l’exploitation des minerais, les grandes puissances du monde veulent donc avoir une main mise sur ces minerais par le biais de la déstabilisation de notre pays a-t-il martelé.
C’est dans ce sens qu’il a demandé à l’Angola d’aider le Burundi à sortir de cette situation. Le Deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale est revenu également sur le rapport biaisé de l’Office du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies sur le Burundi, qui d’après lui, a été la cause majeur du retrait du Burundi du Traité de Rome. Selon toujours le Deuxième Vice-Président de la Chambre Basse du Parlement l’Honorable Edouard NDUWIMANA, ce rapport ne visait autre chose que de traduire tous nos dirigeant auprès de la Cour Pénale Internationale.
Cette juridiction a été mise en place pour opprimer les Pays en Voie de Développement a-t-il déploré. Il a ainsi fait savoir que se retirer de la CPI ne signifie pas que le Burundi ferme toutes les coopérations internationales mais plutôt il reste ouvert à ces dernières mais dans le respect de la souveraînété du pays . Le Deuxième Vice-Président de la Chambre Basse du Parlement l’Honorable Edouard NUWIMANA a par la fin demandé à l’Angola d’être l’ambassadeur des Burundais en expliquant aux autres pays la situation réelle qui prévaut aux Burundi.

Le Président de l’Assemblée Nationale Angolaise a à son tour fait savoir que la sous-région est conscience que les problèmes auxquels les Burundais font face résultent principalement de l’influence extérieure. Le Président de l’Assemblée Nationale Angolaise Très Honorable Dias Dos SANTOS a indiqué que beaucoup de pays africains subissent les mêmes problèmes , car les Grandes Puissances du Monde veulent toujours pratiquer le néocolonialisme envers les pays pauvres. Compte tenu de l’expérience de l’ANGOLA avec le pétrole qui a été la cause de plusieurs crises , l’existence des ressources minérales au Burundi constitue un problème sérieux aux Burundais face aux pays occidentaux ajoute-t-il .Malgré tout cela, les Africains doivent continuer à défendre la souveraineté de leurs Etats et défendre les ressources internes. Les pays Africains ne vont se développer que par la stabilité politico- sécuritaire, a ajouté Très Honorable Dias Dos SANTOS.
La Délégation Burundaise a également rencontré la Délégation de l’Assemblée Législative de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Elles ont échangé sur les relations de coopérations entre les pays membres de la Communauté Est Africaine. La Délégation Burundaise a soumis le problème de la suspension de l’organisation des activités de l’EALA au Burundi, et celui du conflit entre le Rwanda et le Burundi. La Délégation Burundaise a réaffirmé que la sécurité est une réalité au Burundi et a demandé à cette institution de reprendre l’organisation de ses activités au Burundi. Pour le conflit qui existe entre le Rwanda et le Burundi, la Délégation Burundaise a demandé à l’EALA de s’investir pleinement pour que les bonnes relations entre le Rwanda et le Burundi soient recouvrées.
Le Chef de la Délégation de l’EALA a fait savoir qu’ils vont en parler au sein de cette Institution mais il a précisé que la gestion des conflits entre les pays membres de l’EAC revient aux Chefs des Etats en conflit et espère que ce conflit prendra fin .