Les honorables députés ont analysé et adopté à 81 voix POUR, une voix ABSTENTION et une autre voix CONTRE, le projet de loi portant ratification par la République du Burundi du mémorandum d’entente sur l’exemption de visas pour les titulaires des passeports diplomatiques ou de service entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la République Islamique d’Iran.
Les bonnes relations d’amitié et de coopération qui existent depuis longtemps entre la République du Burundi et la République Islamique d’Iran ont été matérialisées par l’ouverture d’une mission diplomatique résidente en Iran au mois de mars 2013, a annoncé, dans son exposé des motifs, la ministre de la Solidarité, des Droits de la Personne Humaine et du Genre.
Pourquoi le Burundi se prépare-t-il à ratifier ce mémorandum d’entente avec l’Iran alors que les relations ne sont pas étroites, au lieu de le faire avec des pays qui sont régulièrement visités par les Burundais comme l’Inde ou la Chine, se sont interrogés les honorables députés.

Pour Maître Clotilde Niragira, les relations entre le Burundi et l’Iran existent depuis 1985. Les officiels des deux pays ont effectué depuis des visites dans les deux sens. Ces relations politiques et diplomatiques sont concrétisées par d’autres actions dont ce mémorandum pour l’exemption de visas pour les titulaires des passeports diplomatiques et de service. Quant à la ratification de tels accords avec d’autres pays souvent visités par des Burundais, le Gouvernement fait une demande mais ne prépare pas le texte qui fait au préalable l’objet de négociation. L’envoyée du Gouvernement a par ailleurs donné l’exemple des pays européens qui refusent ce genre de coopération.
A côté du commerce, de l’agriculture et de la santé, les autres domaines de coopération entre le Burundi et l’Iran portent sur la promotion et la protection réciproque des investissements, la formation technique et professionnelle ainsi que l’exemption des visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques ou de service.