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Analyse et adoption du projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de la Convention relative aux Droits des personnes handicapées et son Protocole Facultatif

Maître Clotilde Niragira, Ministre de la Solidarité Nationale, des Droits de la personne Humaine et du Genre

Voté à l’unanimité (91 voix dont 9 procurations) au cours de la séance plénière de ce jeudi 6 mars 2014, le projet de Loi portant Ratification par la République du Burundi de la Convention relative aux Droits des personnes handicapées et son Protocole Facultatif est un projet de loi-mère par rapport aux autres textes. En effet, comme l’a expliqué la ministre de la Solidarité Nationale, des Droits de la personne Humaine et du Genre, il va ouvrir la voie à la politique nationale, au plan d’action et à la loi nationale des personnes handicapées.

Revenant sur l’historique, Maître Clotilde Niragira a signifié que cette Convention a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations unies, le 13 décembre 2006 après trois ans de négociation. Elle a été signée par 137 Etats y compris le Burundi depuis le 30 mars 2007, ce qui a scandalisé les honorables députés qui ont demandé les raisons de ce retard.

Vue partielle des Honorables Députés en plein vote

Pour l’envoyée du Gouvernement, après la signature de la Convention et son Protocole facultatif par le Burundi, toute une série d’activités a été organisée par son ministère et ses partenaires afin d’informer et sensibiliser différents acteurs de la vie nationale et les personnes handicapées elles-mêmes sur le contenu de la présente Convention et son protocole facultatif.

Quant au processus de ratification, a-t-elle poursuivi, le Conseil des ministres s’y est penché au mois d’avril 2010 juste un peu avant les élections qui ont débutées avec le mois de mai suivant. Un Comité de ministres a été mis sur pied à cet effet pour travailler sur les recommandations issues de ce Conseil. Ce n’est enfin qu’avec le Conseil des ministres de début décembre 2013, que le Gouvernement a adopté sa ratification.

Les représentants du peuple ont aussi voulu savoir, exemples à l’appui, les pratiques discriminatoires à l’égard des personnes handicapées dans la législation burundaise.

Selon le membre du Gouvernement, les pratiques et/ou coutumes discriminatoires, elles sont légion et variées. Elle a cité le cas des parents qui, jusqu’aujourd’hui, cachent toujours à la maison leurs enfants handicapés au lieu de les de les envoyer à l’école ou qui privilégient les bien portants à la place de ceux-ci. Elle a aussi parlé des croyances qui font qu’il y ait des personnes handicapées victimes des violences sexuelles. Elle est également revenue à la chasse aux albinos ces dernières années. Elle a enfin regretté le fait que certains employeurs ne recrutent pas parmi leur personnel les personnes handicapées.

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