Vendredi 4 août 2017, les Députés ont analysé et adopté à l’unanimité le Projet de loi portant Adhésion par la République du Burundi à la Convention (Acte final) portant Création de l’Organisation des Pêches du Bassin du Lac Victoria de 1994.
Le secteur des pêches et le développement, la conservation et la gestion des ressources d’aquaculture revêtent aujourd’hui une importance capitale en matière de sécurité alimentaire, a démontré, dans son exposé des motifs, la Ministre à la Présidence Chargée des Affaires de la Communauté Est Africaine qui a aussi expliqué que, comme une institution spécialisée ayant une expertise avérée, le Burundi a un intérêt à coopérer avec l’Organisation des Pêches du Lac Victoria (LVFO) pour le renforcement des capacités et transfert du savoir-faire. La pêche, a-t-elle poursuivi, fait vivre une forte tranche de la population du Bassin du Lac Victoria, les leçons apprises sont d’un apport indéniable pour le Burundi et peuvent être répliquées sur le Lac Tanganyika et des lacs intérieurs du Nord du pays.
Saisie au fond, la Commission des Affaires Sociales, du Genre, du Rapatriement, de l’Egalité des Chances et de la Lutte contre le Sida a voulu savoir les activités de pêche du Lac Victoria qui peuvent influencer le Burundi quand on sait que le Lac Victoria est bordé par le Kenya, l’Ouganda et la République Unie de Tanzanie.

Il est de notoriété publique que pouvoir protéger l’environnement du Lac Victoria, a répondu l’Envoyée du Gouvernement, il est impératif de protéger les différents affluents du Lac Victoria et leurs bassins versants. Pour le cas du Burundi, a-t-elle détaillé, il s’agit des lacs du Nord (Lac aux oiseaux, Lac Cohoha, Lac Rweru) et des rivières Ruvyironza et Ruvubu et leurs affluents, afin de garantir un développement durable du Lac Victoria qui implique la durabilité de la pêche dans le Lac Victoria.
En outre, a poursuivi la Ministre à la Présidence Chargée des Affaires de la Communauté Est Africaine, certaines activités de protection du Bassin du Nil sont faites par le Projet de Gestion Environnementale du Bassin du Lac Victoria, Deuxième Phase (LVEMPII) qui est logé au Ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme. Et d’énumérer quelques-unes des principales activités dont : l’aménagement et la protection des bassins versants en appuyant le Protocole National de la Lutte contre l’érosion ; l’aménagement des fossés antiérosifs ; la restauration des zones tampon et la stabilisation des berges des Lacs du Nord et des rivières ; la lutte contre la jacinthe d’eau du Lac Victoria et ses bassins versants ; ainsi que la lutte contre la pollution du Lac Victoria par la construction des toilettes publiques.

Le Burundi joue perdant en termes de compétitivité, a averti la plénière qui a démontré que le pays s’exclut de lui-même. Au moment où les intérêts bancaires s’élèvent à 6% en Tanzanie ou 9% au Kenya, ils atteignent 17% au Burundi, s’est-elle indignée.
Pour l’Honorable Isabelle NDAHAYO, le changement de mentalité s’impose aux Burundais qui doivent apprendre à coopérer en associations. Les femmes doivent aussi être associées dans différentes activités, étant entendu que la pêche reste le monopole des hommes.