55.0 Millions de Dollars Américains, tel est le montant de Financement que le Gouvernement du Burundi vient d’obtenir de la Banque Mondiale en faveur du Projet d’Appui à la Productivité et à la Compétitivité du Secteur Café. C’est la déclaration faite par le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage. Le Docteur Déo-Guide RUREMA s’exprimait le lundi 28 août 2016 devant les Honorables Députés lors de l’analyse du Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Financement N° D 050-BI entre la République du Burundi et l’Association Internationale de Développement en faveur du Projet d’Appui à l’Amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur café, signé à Bujumbura le 05 août 2016, un Projet de loi qui a été adopté à l’unanimité.

Selon l’Envoyé du Gouvernement, l’objectif du Projet est d’augmenter en quantité et en qualité la production du café dans sa zone de couverture en promouvant la productivité des vergers, la production d’un café de meilleure qualité et des pratiques commerciales plus compétitives. Le Projet appuiera les caféiculteurs, les groupements de producteurs et les coopératives, dans les six provinces sectionnées, qui sont Gitega, Karuzi, Kayanza, Kirundo, Muyinga et Ngozi, a-t-il poursuivi avant d’ajouter que le Projet visera aussi d’apporter un appui à environ 300.000 ménages, comme bénéficiaires directs du Projet, lequel Projet n’oubliera pas non plus de proposer aux populations de Batwa caféiculteurs , des activités génératrices de revenus.

Comment évaluez-vous l’action des associations PRODEMA, INTERCAFE et CNAC en charge de la filière café au Burundi ? a voulu savoir la Commission de la Défense et de la Sécurité qui a été saisie au fond pour l’analyse du Projet.
Pour le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, on a constaté qu’il y avait un problème de coordination des différentes structures. L’une des solutions, a-t-il informé, est que le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a signé une convention avec l’ARFIC, l’INTERCAFE et le CNAC selon laquelle aucune des trois structures ne pourra prendre une mesure ou sortir un communiqué sans avoir consulté les autres organes. En rapport avec la gestion du projet, le PRODEMA est en train d’assurer la transition en attendant la mise en place d’une Cellule de Gestion de ce projet. L’INTERCAFE et le CNAC sont concertés en tant que organisations nationales qui s’occupent au quotidien de la filière café.

Les Honorables Députés ont exprimé leurs inquiétudes à propos de l’amalgame qui risque de s’observer quant à la mise en application des différents textes dont l’arrêté, le contrat et l’unité de coordination.
L’Envoyé du Gouvernement les a tranquillisés. Aucun projet ne peut exister sans unité de coordination, a-t-il expliqué. Quant au contrat avec l’ARFIC, c’est du ressort du Directeur Technique. De plus, a-t-il renchéri, ces différentes commissions sont complémentaires. Il y a synergie et non dispersion d’énergie, a-t-il conclu.