« Il est plus que jamais nécessaire que la population connaisse le rôle joué par celui qu’elle a mandaté pour qu’il la représente au niveau du parlement » Tels sont les propos tenus le vendredi 17 mars 2017 par le Président de l’Assemblée Nationale Très Honorables Pascal Nyabenda au cours d’une réunion qu’il a tenu à l’endroit des natifs de la province Mwaro.Les Parlementaires élus dans cette circonscription, les responsables de différents services dans cette province ,les administratifs ainsi que les chefs collinaires ont répondu massivement au rendez-vous. Cette réunion s’inscrit dans la poursuite de l’objectif que s’est fixé le Numéro Deux burundais visant la sensibilisation de la population sur le rôle et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale. Il se réjouit du fait que la population de la province Mwaro a déjà compris l’importance et le bienfondé de l’école fondamentale. Cependant, il regrette que sa province enregistre un taux élevé des cas d’abandons scolaires ayant pour cause la pauvreté d’une part, et d’autre part l’épidémie de malaria. Le gouverneur de la province Mwaro a également signalé le manque de moyen pour la réhabilitation des infrastructures scolaires qui ont été endommagées par les vents violents ces derniers jours. Avant d’entrer dans le vif du sujet du jour, le Président de l’Assemblée Nationale a remercié la population de Mwaro qui, au cours des insurrections de 2015 est resté calme et sereine. Parlant du rôle et du fonctionnement de l’Assemblée Nationale ; le Très Honorable Pascal Nyabenda a fait savoir qu à part le contrôle de l’action gouvernementale et du vote des lois, les Parlementaires ont aussi le devoir d’effectuer les descentes sur terrain pour se rendre compte de la mise en application des lois votées. ![]() Le Numéro Deux burundais leur a expliqué la structure de l’Assemblée Nationale et la répartition des Honorables Députés dans les différentes commissions permanentes. Il leur a aussi parlé de l’origine et le circuit que prend un projet de loi jusqu’à ce qu’il soit voté en séance plénière. L’Assemblée Nationale dispose également des commissions permanentes qui regroupent les Honorables Députés dans les différents domaines. On citera entre autres la commission chargée des questions politiques, la commission chargée de la bonne gouvernance, la commission des droits de l’homme, la commission chargée des finances, la commission chargée des questions de défense et de sécurité, la commission de l’agriculture et de l’élevage, la commission chargée des questions sociales et la commission ayant en charge l’éducation. En effet, selon les besoins de la population, les différents ministères élaborent et proposent les projets de lois au conseil des ministres avant de les envoyer à l’Assemblée Nationale pour qu’ils soient étudiés, analysés et adoptés a précisé le Très Honorable Pascal NYABENDA. Le Président de l’Assemblée Nationale a enfin signifié que après le travail des commissions permanentes saisis au fond, ces projets de lois sont analysés et adoptés au cours de la science plénière. Sur le plan social, le Numéro Deux burundais a insisté sur la maitrise de la démographie galopante qui constitue un handicap majeur pour le développement. La polygamie et le concubinage sont aussi à la base de la croissance démographique au Burundi a-t-il ajouté. Il a également parlé de la consommation des boissons prohibées qui sont non seulement nuisibles à la santé de la population mais aussi sont sources d’insécurité dans les ménages. Sur le plan politique, le Président de l’Assemblée Nationale a enfin parlé du dialogue inter burundais qui est en cours. Il regrette que certains burundais pensent que le dialogue qui se tient à Arusha aboutira à un gouvernement de transition qui les amènera au partage des postes politiques, ce qui ne se réalisera jamais car dit- il les burundais n’ont pas encore besoin d’un Arusha Numéro Deux. Il les encourage plutôt à se préparer aux élections de 2020 . ![]() Les participants à cette réunion ont eu l’occasion de soulever leurs doléances. On citera entre autre la question liée aux ’imperfections contenant dans la loi régissant les marchés publics , la traduction en kirundi de la loi portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre, ainsi que l’insuffisance d’infrastructures scolaires et des enseignants , la hausse du taux de représentions de la communauté des batwa dans les institutions. Sur la question des irrégularités rencontrées dans la loi sur les marchés publics, le Président de l’Assemblée Nationale a signifié qu’il y a un projet de loi en cours qui sera adopté d’ici peu de temps. |