Du 3 au 4 novembre 2016 les Honorables Députés de la commission de l’Education, de la jeunesse, des sports et loisirs, de la culture et de la communication ont effectué une descente dans certaines écoles des provinces Muramvya, Mwaro, Gitega et Karusi. Cette visite s’inscrivait dans le contexte d’évaluer la mise en application de la réforme de l’enseignement de base qui va de 6 à 9 ans de scolarité. Ainsi la délégation s’est dirigée vers l’école Fondamentale de Nyakararo dans la province Mwaro.
Cette école dispose d’un effectif de 566 élèves mais éprouve un manque criant de livres et d’enseignants qualifiés pour les matières de Français, Mathématiques, chimie, kirundi et physique. Suite au redéploiement des enseignants ,l’école s’est retrouvée sans encadreurs suffisants ce qui constitue un handicap majeur d’autant plus que l’effectif de l’année dernière a presque doublé.
Selon le Directeur de cette école, au cas où un enseignant serait empêché, il n y aura pas de suppléant. Un autre défis auquel l’école fait face est l’insuffisance du budget d’appui qui s’élève à 240.000 fr pour couvrir tous les besoins, c’est-à-dire faire les photocopies des fichiers, l’achat des craies, et d’autres dépenses éventuelles.
Les besoins sont presque identiques à travers toute la direction provinciale de l’enseignement de Mwaro. La direction provinciale compte 139 ECOFO, 49 écoles post fondamentale et une école privée. Il y a également des écoles techniques dont l’ENFA, ITABU Kirika et ETS Bisoro. Des sections juridiques, gestion, comptabilité, sciences sociales et humaine ont été ouvertes dans plusieurs établissements.
Hors mis la surpopulation des classes, le manque de manuel et pour les enseignants que pour les élèves se pose avec acuité. Au sujet de la manière dont le redéploiement a été fait, le Directeur de l’enseignement provincial de Mwaro NTAKAMURENGA Sarathier a indiqué que c’est la commission du ministère qui s’en est occupé, tout en spécifiant que les responsables des établissements devraient fournir des données sur l’identification du personnel susceptible à être redéployé.
Les critères étaient essentiellement liés à l’ancienneté, et bien d’autres facteurs. Des cas de contestations ont eu lieu de la part de ceux dont les responsables des établissements ont donné des fausses données par mégarde ou bien par mauvaise foie.

La commission a été saisie de la question et a donné gain de cause à ces enseignants et ont été réintégré dans leurs postes respectifs.
Les Honorables Députés ont cherché à savoir le sort qui a été réservé aux lauréats de l’école fondamentale qui n’ont pas réussi au concours. Le Directeur de l’enseignement provincial leur a indiqué qu’ils sont à la maison car, les écoles de métiers ne sont pas encore suffisantes.
Par ailleurs comme ils doivent repasser le concours, et les enseignants se sont organisés avec les parents pour les encadrer. Mais il est toujours indispensable de faire le suivi de ces élèves et savoir comment ces cours sont dispensés. Le constat général pour toutes les écoles de la Direction provinciale de Mwaro est que malgré le redéploiement, des écoles manquent toujours d’enseignants d’où il faut un recrutement.
Dans les directions provinciales de karusi et Gitega les préoccupations sont les mêmes. Elles se heurtent à des problèmes liés au manque de manuels pour l’école post fondamentale et des enseignants qualifiés. A Muramvya notamment le lycée à régime d’internat qui est une école pilote dispose d’un effectif de 355 élèves. L’école post fondamentale n’éprouve pas des problèmes particuliers car au niveau du premier cycle, le taux de réussite a été de 100%. Seulement, le laboratoire n’est plus fonctionnel ce qui constitue un handicap pour l’enseignement des cours de physique et de chimie. A travers toute la région que le groupe des Honorables Députés a visité le constat général est que malgré le redéploiement le problème des enseignants se pose toujours ainsi que celui des encadreurs et du manuels des enseignants que celui des élèves.