Que les jeunes Burundais migrent vers l’étranger en quête d’emplois est un bon signe qui démontre qu’ils sont désormais compétitifs sur le marché du travail, a complimenté lundi 28 octobre 2019 le Ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies d’Information et de Communication au cours d’une séance de Questions orales avec débat. Néanmoins, avant d’entamer le voyage, ils devraient être dans la légalité et s’assurer de respecter les droits de la personne humaine, a conseillé l’Honorable Evelyne BUTOYI qui a aussi encouragé ceux qui reviennent pour investir au pays natal.
Quant à ceux qui subissent de mauvais traitements une fois arrivés à l’étranger, en l’occurrence dans les pays arabes comme l’Oman et l’Arabie Saoudite, l’Envoyée du Gouvernement a expliqué cette situation eue égard à deux faits. D’abord ces jeunes sont victimes des fausses informations véhiculées par les réseaux sociaux. Ensuite ils partent en cachette sans solliciter l’avis des parentés.
Par ailleurs, a complété la plénière, des commissionnaires qui s’invitent en médiateurs entre ces jeunes et leurs employeurs, confisquent les passeports burundais une fois arrivés à destination en prenant ces jeunes en tenaille. Sous les autres cieux comme en Philippines, au Sénégal, au Nigéria, des gens voyagent à grande échelle pour améliorer leur niveau de vie, a analysé la plénière avant de citer à titre exemplatif le cas du Kenya où existe des sociétés qui exercent dans ce domaine. Le mieux, a analysé la plénière, serait d’envisager des accords de partenariat avec ces pays en manque de main d’œuvre. Et de proposer la voie officielle en impliquant même des ambassadeurs. Cette plaidoirie reste aussi valable pour les jeunes qui voient leurs avoirs confisqués sur le continent africain comme en Tanzanie et en Zambie, a-t-elle poursuivie avant de dégager ce constat. Les jeunes des quartiers aisés de Bujumbura en partance en Europe, au Canada et aux Etats Unis sont supportés par leurs parents contrairement à ceux issus du petit peuple. Ce sont ces derniers qui érigent de belles maisons dans les nouveaux quartiers de Bujumbura ou alors dans leur village natal.
Le Ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’Information et de Communication a en outre sollicité l’indulgence des Députés pour qu’ils revoient en hausse le budget lui alloué. Pour cette majorité de la population, seul un effectif de 326 jeunes est retenu par an dans tout le pays dans le cadre du stage professionnel sur une période de quatre mois. Ils perçoivent dans l’entre-temps un montant mensuel de 60.000FBU. Le Membre du Gouvernement souhaiterait voir monter l’effectif des stagiaires professionnels dont le choix implique aussi les autorités administratives.