L’eau du lac Tanganyika contient des microbes du choléra, a avoué mardi 27 août 2019 le Ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida. Le Docteur Thaddée NDIKUMANA qui répondait aux questions des Députés a également énuméré une série de mesures pour pallier à ce fléau. C’est notamment la réouverture des borne-fontaine.
L’autre mesure envisagée est de regrouper les petits restaurants réputés pour leur insalubrité en coopératives susceptibles de louer des restaurants dignes de ce nom. Le Ministère envisage inspirer les autorités habilitées pour construire des latrines publiques dans certains coins de la capitale, notamment dans les parkings. L’Envoyé du Gouvernement suggère de confier la gestion de ces latrines aux usagers des parkings dont les convoyeurs, les conducteurs de bus de transport en commun, de taxis, de taxi-vélos, de motos, de tricycles communément appelés « tuku tuku ».
La chose devrait être aisée, a espéré le Ministre Thaddée NDIKUMANA, du moment que toutes ces catégories sont déjà regroupées en associations. Ces dernières sont en mesure d’assurer l’entretien de ces latrines et de percevoir les sous d’éventuels usagers. Le Ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida suggère également au Ministère ayant en charge l’Intérieur de mettre sur pied une section de la police de l’assainissement qui sévira contre ceux qui polluent la ville en jetant en vrac et en désordre des sachets et d’autres emballages. Mais, a-t-il nuancé, les poubelles publiques devraient être installées au préalable.
Comme l’insalubrité est un problème épineux, la plénière a complété le Membre du Gouvernement. Une opinion a par exemple suggéré au Ministre ayant l’Intérieur dans ses attributions de mener une forte sensibilisation par le biais de la voie des ondes, sensibilisation relative au changement de mentalité. Un individu crashe par terre sans gêne en pleine assemblée. Un paysan porte un habit dont il est difficile de déterminer la couleur originale à cause de la saleté. Certaines personnes sont capables de passer toute une année sans faire la douche. Elles se contentent de se laver le visage, les bras et les pieds. Dans certains quartiers non viabilisés, l’administration exige aux populations de creuser des caniveaux devant leurs propriétés. Or, l’eau stagnante dans ces caniveaux non construits est ensuite utilisée pour arroser les amarantes qui poussent dans les parcelles non encore bâties. Par ailleurs, la plénière a insisté sur les latrines qui font la honte de certains ménages. Il existe aussi des coins du pays dont l’état du sol ne permet pas de creuser en profondeur des latrines. A Buringa, par exemple, c’est en commune de Gihanga de la province de Bubanza, le sol est instable, on creuse un trou et aussitôt le sable le bouche. Par contre, en commune de Mpanda de la même province, l’eau jaillit dès que le trou atteint à peine un mètre de profondeur. Mais sur ce point, le Représentant du Gouvernement a rassuré. Il existe en effet de nouvelles méthodes pour creuser les latrines dans ces catégories de terre.
Le modèle de KIRA HOSPITAL qui ne tolère pas les garde-malades a également animé le débat. Pour les uns, un malade a besoin d’une personne de sa parenté pour veiller sur lui. Pour les autres, si la demande est exprimée, cet établissement hospitalier accepte que le malade soit gardé, à la condition de ne pas partager le même lit. Pour les tenants de cette position, il est regrettable que le garde-malade soit contaminé par le malade. Le Ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida suggère aux autorités habilitées de mettre sur pied une section des garde-malades, ou celle de transporter les malades pour les élèves qui terminent la 9ème à l’Ecole Fondamentale.
Il y a quelque chose qui cloche au sujet du matériel des hôpitaux qui fonctionne un laps de temps.
Le Docteur Thaddée NDIKUMANA a reconnu cette défaillance due au manque d’ingénieurs en maintenance. Dorénavant, a-t-il informé, dans le coût d’achat du matériel sera inclus le contrat de maintenance.
A propos de la prévention de la maladie à virus d’ébola, le Ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida a informé que le Gouvernement a débloqué une somme d’argent pour l’achat du matériel. Et d’énumérer le thermoflash qui mesure la température à distance, le savon qui tue le virus, les habits de protection, les ambulances qui ont été multipliées, le vaccin contre le virus à ébola en provenance de la RDC et destiné au personnel médical sélectionné pour soigner la maladie. Cette dernière situation s’explique par le fait tout le monde ne peut pas être vacciné puisque le virus à Ebola a plusieurs facettes selon les pays d’”origine”. Tout le monde sera servi si et seulement si l’OMS découvre le vaccin contre toutes les sortes de virus à Ebola.