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La réforme du secteur financier est plus que nécessaire au Burundi

Le renforcement du système financier est le vrai remède des emprisonnements en cascade des suites de l’abus de confiance dans les différents groupements de crédit créés de toutes pièces. C’est le commentaire émis en marge de la séance plénière du mercredi 16 octobre 2024 consacrée à la restitution de différents rapports de mission.

De prime abord, le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale a présenté le “Rapport d’information sur la mission effectuée à Midrand, en République d’Afrique du Sud, du 18 au 20 septembre 2024”. L’Honorable Sabine Ntakarutimana avait représenté le Président de l’Assemblée nationale, le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, au cours de la 12ème Conférence annuelle des Présidents des Parlements nationaux et régionaux d’Afrique qui s’est tenue au siège du Parlement panafricain. Elle a été suivie par l’Honorable Simon Bizimungu qui a présenté le “Rapport d’information sur la 13ème réunion statutaire de la commission paix et sécurité du FP-CIRGL, tenue du 26 au 27 août 2024, à Juba en République du Soudan du Sud’’.

Quant à l’Honorable Claude Nahayo, sa présentation avait trois volets. D’abord le ‘‘Rapport annuel de supervision de la Banque de la République du Burundi (BRB)” ; ensuite le” Rapport annuel de la Banque de la République du Burundi (BRB), exercice 2022″ et enfin, le “Rapport d’information sur la 11ème réunion statutaire de la commission permanente démocratie et bonne gouvernance du FP-CIRGL, tenue du 29 au 30 août 2024, à Juba en République du Soudan du Sud “.

A propos de la BRB, l’institution s’est efforcée de tenir bon malgré la conjoncture économique difficile. Force a été de constater que la population préférait garder une grande partie de la monnaie sur elle au lieu de l’engager dans des activités lucratives, ce qui aurait d’ailleurs propulsé l’économie du pays. Les dépôts importants de la monnaie locale dans les institutions de microfinance et les banques témoignent de cette situation. D’autre part la dépréciation de la monnaie locale a poussé les gens à la convertir en devises avant de déposer ces fonds dans les établissements financiers, ce qui explique les placements plus élevés en devises qu’en monnaie locale.

En 2022, la perturbation de l’économie à l’échelle mondiale causée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, d’une part et par les changements climatiques, d’autre part, s’est matérialisée par l’inflation et la dévaluation de la monnaie. Pour le cas du Burundi, le PIB (Produit intérieur brut) a chuté suite à la décélération de l’économie. Cet état de faits découle du retard enregistré en matière de livraison du carburant et des fertilisants. La BRB a donc dû faire face à la maîtrise du taux de change et à la lutte contre l’état inflationniste de la monnaie burundaise.

Les groupements de crédit basés sur la confiance sont légion au Burundi, a commenté une opinion qui s’étonne de l’abus de confiance qui entraîne les victimes de ces tontines à la pauvreté pendant que les coupables sont incarcérés. La plénière a également traduit ces emprisonnements d’arbitraires puisqu’ils sont incarcérés pour des délits qui n’existent pas.

Et une opinion de conclure que cette situation qui touche et l’élite commerçante et l’élite intellectuelle dénote la faiblesse du système financier du pays. La solution n’est autre que la réforme du secteur financier, a-t-elle démontré avant de proposer non seulement la proximité des institutions bancaires et de microfinance mais aussi et surtout leur accessibilité.

Éduquer une Afrique adaptée au 21ème siècle : “construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique”, tel est le thème principal qui a été débattu en marge de la 12ème Conférence annuelle des Présidents des Parlements nationaux et régionaux d’Afrique. Il a été recommandé aux experts en matière d’éducation d’arrêter un curriculum unique propre à un apprenant africain.

Sous le thème “Les Parlements en tant que partenaires cruciaux dans le soutien des infrastructures pour la paix dans la région des Grands Lacs”, la 13ème réunion statutaire de la commission paix et sécurité du FP-CIRGL a réaffirmé que la paix régionale et continentale est une responsabilité partagée que les Parlementaires des Etats membres de la CIRGL devront prendre comme priorité.

En matière de leadership, la Zambie et la Tanzanie viennent en tête parmi les 12 pays membres du FP-CIRGL, a classé un consultant en marge de la 11ème réunion statutaire de la commission démocratie et bonne gouvernance au sein du FP-CIRGL. Même si ce classement a été l’objet d’un débat, la 11ème réunion statutaire s’est accordée sur la tache d’huile qui reste visible au Soudan où règne un pouvoir militaire et au Soudan du Sud régi par une Constitution de transition. L’autre sujet à débat a été la cohabitation entre le pouvoir démocratique et le pouvoir autocratique qui se manifeste dans la plupart des pays du FP-CIRGL, selon toujours le consultant. Tous ces débats visaient l’amélioration du rapport provisoire qui sera présenté à Luanda en mars ou avril prochain en marge de la plénière en vue de l’approbation comme rapport définitif.

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