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EVALUATION DES SOCIETES COOPERATIVES COLLINAIRES PAR LA COMMISSION PERMANENTE AYANT LES FINANCES DANS SES ATTRIBUTIONS

Les articles 163 de la Constitution de la République du Burundi et 142 du Règlement d’Ordre Intérieur de l’Assemblée nationale du Burundi stipulent que l’une des missions de l’Assemblée nationale est de contrôler l’action gouvernementale.
C’est dans cette optique que la Commission Permanente des Finances et des Affaires Economiques à l’Assemblée nationale a effectué des descentes pendant 8 jours dans les cinq régions du pays à savoir : région nord, région centre, région ouest, région est et région sud pour évaluer l’adéquation des projets des coopératives collinaires par rapport aux Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC).
Implantées sur toutes les collines du Burundi dans le but de booster la production afin d’épouser la vision du Président de la République centrée au slogan « que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l’argent », le Gouvernement a jugé bon d’encourager la population de se regrouper en sociétés coopératives au niveau collinaire en vue d’assurer un développement communautaire durable. Initiées depuis l’an 2019, les sociétés coopératives collinaires se sont mises à l’œuvre en se servant d’un crédit sans intérêt de 10 millions de francs burundais chacune, octroyé par le Gouvernement.

Ces descentes ont débuté le lundi 23 Janvier 2023 et se sont bouclées le 31 Janvier 2023. Les honorables députés membres de cette commission ayant les finances dans ses attributions se sont donc rendus aux régions susmentionnées pour s’entretenir avec les responsables des sociétés coopératives collinaires. La méthodologie de cette évaluation consistait à un questionnaire d’enquête et une interview pour déterminer et mettre en exergue les projets déjà mis en œuvre au sein de leurs entités et les profits encaissés.

Des lacunes ont été soulevées ; certaines sociétés coopératives ne parviennent pas à identifier les secteurs adéquats d’activités rentables ce qui les entrainent à tomber en faillite, attendu que ces crédits contractés devraient être investis dans le secteur agropastoral. Néanmoins, il s’est avéré que la population qui s’est lancée dans d’autres domaines a enregistré des profits remarquables. D’autres pertes sont dues à l’irresponsabilité, les aléas climatiques, l’insuffisance de semences sélectionnées dans quelques régions, l’inadaptation des semences sélectionnées à la région où elles sont semées, le manque des vétérinaires compétents, l’insuffisance des capitaux, retard/rareté des intrants agricoles, la carence de terres arables mais aussi le manque de marché d’écoulement des produits agricoles issus de leurs coopératives.

Entre-temps, la commission qui a effectué cette évaluation est en retraite de 10 jours pour exploiter et analyser les réponses des enquêtés afin de rédiger le rapport d’enquête des résultats qui sera présenté lors de la séance plénière ultérieure.

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