Il est temps que le Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de la qualité (BBN) et l’Autorité Burundaise de Régulation des Médicaments à usage humain et des Aliments (ABREMA) soient dotés d’équipements suffisants et d’une autonomie de gestion. De plus, l’Autorité Burundaise de Régulation des Produits Vétérinaires, des Pesticides et des Aliments (ABREVPA) et l’Agence Nationale d’Assurance qualité des Médicaments et de la Sécurité Sanitaire Alimentaire (ANAMSSA) doivent être mises en place afin de contrôler et certifier la qualité des produits alimentaires, vétérinaires et des pesticides.
Cela ressort des propos émis le lundi 11 décembre 2023 par les trois membres du Gouvernement à savoir le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida ; celui de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage ainsi que le Ministre ayant le commerce dans ses attributions. C’était lors de la séance des questions orales avec débat qui leur ont été adressées. Lesdites questions étaient centrées sur le rapport de la descente conjointe effectuée en dates des 27, 28 et 29 septembre 2023 par les commissions permanentes ayant respectivement l’agriculture et les affaires sociales dans leurs attributions, pour évaluer l’état des lieux du fonctionnement du BBN et de l’ABREMA ainsi que la mise en place de l’ABREVPA et de l’ANAMSSA.
Au cours de la descente, il a été constaté que les organes de régulation déjà mis en place dont le BBN et l’ABREMA ne fonctionnent pas en bonne et due forme puisqu’ils font face à des défis de manque de personnel qualifié et suffisant et de moyens financiers pour bien exercer leurs missions. Ainsi, le BBN mérite d’être soutenu par le Gouvernement du Burundi et par les partenaires techniques et financiers dans le but de mettre en œuvre sa stratégie de modernisation et d’opérationnalisation, ce qui est un préalable permettant les produits fabriqués au Burundi d’être compétitifs à l’échelle internationale. Pour l’ABREMA, elle doit être dotée d’une autonomie de gestion, un personnel qualifié et suffisant afin de garantir à la population burundaise des produits pharmaceutiques de bonne qualité.
Lors de la séance plénière, le Président de l’Assemblée nationale, Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe a donné une voie de sortie pour éviter les chevauchements pouvant s’observer au niveau de ces organes précités lors de l’accomplissement de leurs tâches. Il a suggéré qu’il ait la mise en place de deux structures La première structure portant aux recherches, serait établie au niveau de tous les ministères. Sa mission principale serait de mener des recherches et des innovations dans des domaines bien ciblés, comme le font l’ISABU et l’INSP. La deuxième connexe à la régulation, aurait pour objectif de vérifier, contrôler et certifier la qualité des produits. Ici, le Président de l’Assemblée nationale a cité le BBN, l’ABREMA, l’ABREVPA comme organes de régulation des produits.
Les Honorables Députés ont également soulevé la question de savoir si les pharmacies implantées à grande échelle, spécialement dans les centres urbains, sont conformes à la loi, le Ministre ayant la santé dans ses attributions, Dr. Lydwine Baradahana a répondu qu’il se remarque certaines pharmacies ne remplissant pas de normes. Le Ministère, dit-elle, est à l’œuvre pour trouver une solution adéquate.
Cette dernière porte sur la combinaison de ces pharmacies qui sont implantées ici et là dans une même localité afin de garantir des pharmacies remplissant des normes.
L’autre question posée par les Honorables Députés est celle de savoir ce qui est dû à l’insuffisance de la récolte du sucre, le Ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Monsieur Prosper Dodiko a indiqué que pendant la saison pluvieuse, les tracteurs destinés à la récolte ne parviennent pas à bien effectuer l’activité puisque la terre devient trop glissante.
Les Honorables Députés ont également voulu savoir si le BBN est certifié ; le Ministre du Commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, Madame Marie Chantal Nijimbere a informé qu’il est sous le processus de certification et ce processus est en train d’être appuyé par la société Suisse S.S qui est une maison reconnue mondialement en matière de certification.