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Analyse des rapports d’exécution du budget général de l’Etat pour le deuxième et le troisième trimestre 2022-2023

Le basculement du budget moyen vers le budget- programme est confronté à une lacune de taille : l’insuffisance des ressources humaines compétentes. C’est là le constat du Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, Président de l’Assemblée nationale, lors de la séance plénière du mercredi 25 octobre 2023, relative à l’analyse des rapports d’exécution du budget général de l’Etat pour le deuxième et le troisième trimestre 2022-2023. Le ministre des finances, du budget et de la planification au développement était invité à cet effet pour répondre aux questions des députés y relatives.

Même quand les ressources humaines sont disponibles, a poursuivi le Très Honorable Président de l’Assemblée nationale, elles s’en remettent aux consultants étrangers alors qu’elles sont censées être qualifiés. C’est ce qui explique en grande partie les retards observés pour la transmission des rapports d’exécution budgétaire à l’Assemblée nationale, une question qui est beaucoup revenue au cours des interventions des députés.

Selon le ministre Audace Niyonzima, ces retards sont également dûs à des difficultés rencontrées dans l’exécution des Plans de Travail et Budget annuel ce qui a fait qu’il a été révisé. En plus, il y a également le manque d’outils adéquats de suivi des performances, notamment l’absence d’outils digital appropriés au niveau central et sectoriel. Mais le ministre tranquillise : Bien qu’il y ait un retard dans leur production, ces rapports gardent toujours leur pertinence, puisqu’ils servent de référence aux nouveaux ajustements et aux nouvelles réformes.

Un autre défi de de taille sur lequel le Très Honorable Président de l’Assemblée nationale a insisté : La paresse. Des fonctionnaires de l’Etat qui passent leurs journées sur le téléphone du bureau, avec des collations tout le temps, comment peuvent-ils être productifs ? C’est un grand handicap. Si le Burundi veut être compétitif, il faut un suivi administratif des fonctionnaires de l’Etat. Pas seulement les fonctionnaires ; comment se fait-il que les magasins ferment à midi pour rouvrir à 14h ? Se demande toujours le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe. C’est de la paresse ! Il faut un changement de mentalité si nous aspirons à atteindre la vision 2040-2060.

Quant à la question relative à la digitalisation dans les services de l’Etat, le ministre en charge des finances a indiqué que c’est un processus qui prend du temps. Même dans les autres pays développés, ce processus a pris une certaine période ; par exemple en France la digitalisation a pris 20ans. Pour le moment, la digitalisation a commencé au niveau de l’Office Burundais des Recettes avec l’introduction de la facture électronique, la télédéclaration et le télépaiement.

Ainsi, d’une manière générale, le niveau de réalisation des recettes à la fin du deuxième trimestre 2022-2023 est de 80,9% pour les fiscales et de 104,8% pour les recettes non fiscales.

Quant au troisième trimestre, le taux global de réalisation est de 66%, soit 62% pour les produits fiscaux et 90% pour les produits non fiscaux.

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