Le décalage des taux de devises entre la banque centrale et les bureaux de changes est un combat à affronter à petits pas, a répondu jeudi 23 février 2023 le Premier ministre. Le Lieutenant Général de Police Gervais Ndirakobuca était devant le Parlement en congrès pour présenter le rapport de la mise en œuvre du programme du gouvernement pour le premier semestre, exercice 2022-2023. Sinon, si la guerre est déclarée promptement, la situation risque de s’empirer. Il a pris comme témoignage le cas du Soudan.
Les conséquences de cet affrontement pèseraient lourd pour le petit peuple qui achèterait le prix de la pomme de terre non pas à 800 Fbu mais à 4.000, a illustré le Premier ministre qui s’est au passage réjoui de la position favorable du Burundi où le prix des denrées alimentaires demeure le plus abordable dans la sous-région.
Le circuit monétaire est également handicapé par des gens mal intentionnés qui stockent les devises et la monnaie locale dans leurs ménages, a-t-il avoué avant de révéler que la Banque de la République du Burundi ne contrôle pas les importations.
Les secteurs de café et de thé se trouvent parmi les priorités des priorités à réhabiliter et ce, dans le but de revaloriser les vrais producteurs, a aussi annoncé le Lieutenant Général de Police Gervais Ndirakobuca avant de regretter que le Burundi mène le combat à plusieurs fronts dont les spéculateurs qui visent leurs propres intérêts au détriment de tout le peuple burundais. C’est également dans cet ordre d’idées que le Parlement a recommandé au gouvernement la certification du Bureau burundais de normalisation, BBN en sigle. Tout le monde est friand des produits burundais dont les fruits qui profitent malheureusement aux pays voisins.
A côté des projets déjà avancés de construction du port de Bujumbura et de l’aéroport international Melchior Ndadaye, le Parlement a suggéré au gouvernement d’ériger le marché central qui occasionne une grande perte pour le pays à plusieurs égards. A ce propos, l’invité de marque a tranquillisé. La construction sera effectuée avant la fin de cette année.
Toujours la spéculation explique certains blocages dont l’octroi des passeports et le manque de carburant de type gasoil.
Selon le Premier ministre, le gouvernement a signé un contrat avec une nouvelle compagnie. Seulement, l’ancien partenaire devra au préalable livrer un effectif de 50.000 passeports pour en découdre avec le gouvernement. Quant à l’approvisionnement en gasoil, l’enclavement du pays ajoute aussi le drame au drame. Le carburant de type mazout est disponible grâce à un partenaire qui l’achemine au Burundi par voie lacustre.
Précisons que le Parlement a complimenté le gouvernement dont le taux des réalisations a déjà atteint 70%.
