Il est aujourd’hui reconnu que l’égalité des sexes ( le genre) est un principe qui relève du droit fondamental. C’est dans cette ligne que l’ONU FEMMES en collaboration avec le Ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre a organisé à Bujumbura dans les enceintes de King’s conference center, du 30 au 31 mars 2021 un atelier de sensibilisation des femmes parlementaires sur l’égalité de genre et l’autonomisation de la femme, le leadership, la légistique et la budgétisation sensible au genre.
Les cérémonies d’ouverture ont été rehaussé par l’Honorable Sabine Ntakarutimana Premier Vice Président de l’Assemblée nationale du Burundi, le Ministre de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre et la représentante de l’ONU FEMMES au Burundi. La représentante de l’ONU FEMME, dans son allocution est revenue sur la forte collaboration entre l’exécutif et le parlement sur la question de genre et l’autonomisation des femmes et des filles. Elle a continué en disant que le parlement a pour rôle de contrôler l’action gouvernementale en assurer le suivi de la mise en œuvre du cadre législatif et politique dans la matière tel que la Constitution nationale qui prône l’égalité dans bien de ses prévisions et intègre les textes internationaux régulièrement ratifiés par le Burundi.
A titre d’exemples ; la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Plan National de Développement 2018- 2027 qui prend en considération le contenu de la Politique Nationale Genre 2012-2025, des stratégies et programmes adoptés tel que la stratégie nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre et le Programme National de renforcement des capacités des femmes, le cadre légal avec des références en faveur de l’égalité de genre telle que la loi spécifique VBG et bien d’autres. Prenant la parole le Ministre de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre a dit que dans le cadre de la domestication des différents instruments internationaux de protection et de promotion des droits de la femme, le Gouvernement du Burundi s’est doté depuis 2003 d’une Politique Nationale Genre(PNG) qui a été actualisée en 2012 et des outils d’opérationnalisation de cette politique ; en l’occurrence les plans d’action de sa mise en œuvre, le plan stratégique de lutte contre les VSBG et le Programme National de Renforcement des Capacités Economiques de la
Femme.
Dans son discours d’ouverture le Premier vice -président de l’Assemblée nationale a dit que le parlement de la république du Burundi tient beaucoup à cœur les activités de renforcement des capacités de ses honorables membres et de son personnel d’appui. Pour l’Honorable Sabine Ntakarutimana, les honorables parlementaires qui prennent part à cette formation vont accroître leur compréhension de la thématique “genre” pour un leadership transformatif.
L’honorable premier Vice-président de l’Assemblée nationale s’est réjoui du niveau encourageant de participation de la femme dans l’organisation du pays est surtout le résultat des efforts consentis par les femmes leaders, membres des associations féminines et des partis politiques, qui ont sensibilisé leurs sœurs afin que celles-ci puissent couper court avec les anciennes habitudes de rester confinées aux travaux ménagers.
Cela étant, le chemin à parcourir reste long. C’est la raison pour laquelle les femmes burundaises, plus particulièrement les femmes parlementaires, qui ont besoin d’aller plus loin, sont en train de renforcer leurs capacités, à travers des séances de formation.
Elle a continué en disant que pour parvenir à l’épanouissement, la femme doit d’abord prendre conscience de sa situation, qui est parfois marginalisée. Elle doit ensuite lutter contre les attitudes et les barrières socio-culturelles qui favorisent sa marginalisation.
C’est pourquoi, en qualité de représentantes du peuple, elles sont interpelées
pour inciter les femmes à adhérer massivement aux partis politiques, afin d’influencer dans la prise de décisions.
En tant que législatrices chargées également de contrôler l’action gouvernementale, elles ont un grand rôle à jouer en matière de conception des politiques directement liées à l’amélioration de la condition de vie de la femme burundaise.
Elle a conclu son allocution en remerciant le Bureau de l’ONU FEMMES au Burundi et au Ministère de la Solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre pour les efforts déployés afin que cet atelier ait lieu dans de bonnes conditions.