Le déficit budgétaire ne signifie pas une mauvaise gestion, a nuancé mardi 11 mai 2021 le Président de la Cour des Comptes Monsieur Elysée Ndaye, qui émettait des commentaires sur le Projet de loi portant Fixation du Budget général de l’Etat, exercice 2021-2022. Je ne crois pas qu’il existe beaucoup de pays de par le monde qui n’enregistre pas ce déficit. Dixit Elysee Ndaye. Pour lui, le mieux serait d’analyser plutôt les causes à la base du déficit. S’il découle d’une mauvaise gestion, alors là, c’est réellement un défi à corriger, a-t-il conseillé avant de reconnaître que le déficit peut aussi résulter de gros travaux d’investissement qu’un pays a entrepris.
Le Gouvernement du Burundi a donné une place de choix aux domaines de l’agriculture et de l’élevage qu’il a considérés comme secteur clé pour le développement de la nation Burundaise, a rappelé le Président de l’Assemblée nationale avant de demander si cet aspect transparaît dans le budget général de l’Etat. Le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe a aussi voulu savoir si les autres secteurs porteurs de croissance contribuent à l’expansion de ces domaines.
L’exonération des importations des engrais chimiques est l’une des illustrations parmi tant d’autres avantages que le Gouvernement accorde à ce secteur d’agri-élevage, a révélé le Président de la Cour des comptes avant d’ajouter que le budget alloué à ce ministère a été aussi majoré. Certes, a-t-il reconnu, si le montant n’est pas consistant, cela est dû à la situation d’austérité.
Quant à l’apport des autres secteurs, il n’est pas perceptible de façon directe, a fait remarquer monsieur Elysée Ndaye qui a admis quand même que tous les domaines de la vie nationale sont complémentaires. A titre illustratif, a-t-il souligné, les engrais chimiques sont acheminés vers les bénéficiaires par le biais des routes. Les usagers des intrants recourent également à l’électricité, a-t-il précisé
Quant au Premier Vice-président de l’ Assemblée nationale, elle a embrassé l’avis de la Cour qui recommande au ministère en charge des Finances d’éclairer le Parlement sur l’impact de la mesure de revoir à la hausse le prix de la CAM (carte d’assistance médicale) dont le prix est dorénavant fixé comme suit : i) Indigents et vulnérables : 0BIF ; ii) Les gens à moyen revenu : 25.000 BIF ; iii) Les gens à revenu élevé : 100.000 BIF. Néanmoins, l’Honorable Sabine Ntakirutimana a fait un clin d’œil quant à la distinction de ces catégories de personnes dont les limites sont poreuses selon les situations. Un nanti devient vulnérable quant il tombe malade. Elle a repris à ce propos un passage du Président de la République.