Vouées à l’échec dans leurs missions prescrites à la suite du non respect de la loi qui les régissait, les “coopératives” ont été abolies et les sociétés coopératives ont vu le jour. En effet, les coopératives étaient frappées de manque de coordination. Alors que les textes réglementaires se focalisaient sur le social, elles se lançaient en réalité dans des activités commerciales avec des exonérations excessives de la part du Gouvernement, ce qui faisait perdre beaucoup d’argent à l’Etat. En outre, le Gouvernement n’avait pas un droit de regard sur leur fonctionnement.
Tous ces manquements ont poussé à l’abolition des coopératives par la loi No 1/12 du28 juin 2017 pour céder la place aux sociétés coopératives. Les sociétés coopératives bénéficient donc non seulement de l’aide de l’Etat au niveau administratif et financier mais aussi ont d’autres avantages puisqu’elles fonctionnent maintenant comme des entreprises capables d’importer et d’exporter et de réaliser leurs propres projets de développement. C’est dans cette logique que les sociétés coopératives Sangwe ont vu le jour. Celles-ci sont donc les piliers du développement. Elles sont par excellence le nœud de multiplication des richesses sur les collines et dans les communes à travers l’agro-pastoralisme. Elles facilitent la cohésion sociale, le troc intercommunal et provincial, la création d’opportunités de tourisme, le renforcement de bonnes coutumes et mœurs qui ont toujours caractérisé la société burundaise. C’est aussi un lieu d’encadrement et de renforcement des capacités en matière de télécommunication, de conception des plans d’action, de gestion moderne des sociétés, de sollicitation et de remboursement des crédits bancaires.
Pour la mise en œuvre de cette loi, le Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale a profité des vacances parlementaires de juillet 2021 pour l’inculcation de la population sur les missions des sociétés coopératives Sangwe et leurs attentes. Ainsi, les provinces de Makamba, Rutana, Cankuzo, Ruyigi et Muyinga ont pu bénéficier de la mobilisation du Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe à travers différentes séances de moralisation organisées à cet effet.
Les participants ont salué ce réveil de conscience et se sont engagés à suivre à la lettre les conseils leur prodigués. Ils ont en outre signalé les défis auxquels ils sont confrontés. Ceux-ci sont liés à la mauvaise gestion du financement de l’Etat, certains gestionnaires ayant détourné à leurs fins les 10 millions de crédit que l’Etat avait accordé aux sociétés coopératives Sangwe pour chaque colline. Le Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale leur a intimé l’ordre de penser à remettre cet argent sous peine de se voir sanctionnés. On signale également les défis liés au manque de hangars de stockage de la production et le surplus du rendement sans marché d’écoulement. Le Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale leur a signalé de se construire des hangars de stockage pendant les travaux communautaires. Pour ce qui est du marché d’écoulement, le Gouvernement burundais a déjà trouvé une voie de sortie en achetant la production à un prix encourageant les agro-pastoraux.
Si les sociétés coopératives continuent sur la même lancée, nul ne peut douter que le Burundi connaîtra un essor économique, social, touristique et culturel exemplaire tant dans la région des grands lacs que dans le concert des nations. Aussi bien, la vision du Gouvernement du Burundi que les coopératives Sangwe contribueront à la liquidation de la dette public et au déficit sera effective d’ici 2027.