Mises en place depuis l’an 2019, les sociétés coopératives Sangwe font partie du programme de l’Etat, dans la mise en application de sa politique basée sur l’agro-pastoralisme comme pilier du développement au Burundi. Présentes sur toutes les collines du pays, les sociétés coopératives Sangwe sont venues remplacer les anciennes coopératives pour plusieurs raisons.
La plupart des coopératives déviaient des activités qu’elles étaient censées de faire et se lançaient principalement dans des activités commerciales au lieu des activités de production. En outre, le Gouvernement perdait beaucoup de moyens au travers les exonérations accordées à ces coopératives, alors qu’il ne pouvait même pas les contrôler, car la loi qui les régissait ne le permettait pas. Maintenant, avec la mise en place des sociétés coopératives, l’audit de l’Etat et son appui sont indispensables. En plus, les sociétés coopératives ont le droit d’exercer des activités génératrices de revenus y inclus l’importation et l’exportation.
Les sociétés coopératives Sangwe sont donc le canal de mise en application de la politique de l’Etat liée à la promotion de l’agriculture et de l’élevage comme piliers du développement durable au Burundi, comme l’a indiqué le Très Honorable Président de l’Assemblée nationale lors des séances de moralisation à l’endroit des responsables des sociétés coopératives Sangwe des provinces Muramvya et Mwaro dans le cadre des vacances parlementaires de novembre 2021. Elles ne sont pas une propriété du parti Cndd-Fdd comme certains le croient. Néanmoins, l’idée centrale émane de ce parti mais est mise en application par le Gouvernement du Burundi à l’intérêt de tous les citoyens. Cela s’explique par l’octroi du crédit de 10 millions de Fbu par société coopérative pour pouvoir démarrer leurs activités, d’où toute la population est appelée à les intégrer.
Les sociétés coopératives Sangwe sont donc appelées à :
rehausser la production ;
booster l’économie du pays ;
réduire le déficit budgétaire du pays ; et enfin
réduire la dette publique
En outre, les sociétés coopératives Sangwe ont un rôle rassembleur puisque la population se rassemble autour d’un seul objectif et n’a pas le temps aux conflits.
En définitive, les sociétés coopératives Sangwe sont à la base du changement de mentalité, a indiqué le Très Honorable Président de l’Assemblée nationale. Pour réussir ce pari, une bonne organisation politico-administrative est requise. C’est notamment l’identification de toutes les propriétés cultivables, l’enregistrement de ces dernières au niveau des communes en vue de l’obtention des certificats fonciers, ensuite au niveau du titre foncier pour bénéficier d’un titre de propriété, celui-ci donnant accès comme garanties à un crédit auprès des banques.
Avec la technique de culture en bloc, ces propriétés doivent être exploitées de façon moderne avec des semences sélectionnées, sous l’encadrement étroite des moniteurs agricoles.
A l’administration communale, le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe a suggéré de prêter les terres domaniales aux sociétés coopératives Sangwe pour une maximisation de la production. Les propriétés privées mal exploitées devraient aussi être cédées aux sociétés coopératives moyennant le document consensuel entre les deux parties. En définitive, les sociétés coopératives sont appelées à mettre en pratique les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC), qui à leur tour doivent être actualisés afin de s’articuler autour des sociétés coopératives.