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Le Président de l’Assemblée nationale rencontre les leaders de la commune de Rugazi

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Le riz est une culture exigeante, ont déclaré les leaders de la commune de Rugazi avant de se plaindre du manque d’engrais chimiques en général et du manque d’eau dans les domaines rizicoles octroyés à la commune dans la plaine de la commune de Mpanda dans le cadre des coopératives SANGWE. Ces doléances ont été révélées mardi 3 mars 2020 lors de la réunion que le Président de l’Assemblée nationale a organisée à l’endroit des leaders de la commune de Rugazi. En effet, les Parlementaires élus dans la circonscription de Bubanza se sont assignés la mission de visiter les cinq communes de la province au cours de ces vacances parlementaires de mars. C’est donc la commune de Rugazi qui a ouvert cette tournée.

Le Président de l’Assemblée nationale, le Très Honorable Pascal NYABENDA au milieu ; à sa droite, le Gouverneur de la province de Bubanza, monsieur Térence Nobus BUTOYI ; à sa gauche, l’Administrateur communal de Rugazi, madame Sylvie NIZIGAMA

Dans son adresse aux participants à cette rencontre, le Très Honorable Pascal NYABENDA a d’abord conseillé au Gouverneur de la province de Bubanza et à l’Administrateur communal de Rugazi de surveiller journellement l’action du comité mixte de sécurité à la veille du grand rendez-vous. Néanmoins, a-t-il nuancé, les échéances électorales ne devraient pas être une occasion de semer la division. « Nous devrons demeurer soudés dans nos diversités d’opinion », a-t-il souhaité. Tout le monde doit garder à l’esprit que la commune est la sienne, a-t-il encore conseillé avant de rappeler aux membres des formations politiques de bien conserver les documents requis pour le vote, à savoir la carte nationale d’identité et le récépissé. Garder le calme dans le bureau de vote est une recommandation du Numéro Deux Burundais qui regrette que des bulletins de vote soient nuls à cause de la peur. Il a aussi appelé la population à prioriser le rendez-vous électoral sur le programme du 20 mai 2020.

Vue partielle des participants à la rencontre

Sur le plan économique, le Président de la Chambre basse du Parlement burundais prône la spécificité des communes en matière agricole. Pour le cas d’espèce, a-t-il illustré, la commune de Rugazi se caractérise par la riziculture quand la plaine de Mpanda regorge de haricot et de maïs. Néanmoins, la commune de Rugazi est la seule de la province à ne pas être électrifiée, a-t-il déploré avant de révéler que le projet est suffisamment mûri. Par ailleurs, a-t-il ajouté, l’état piteux de la seule route menant au chef-lieu de la commune de Rugazi demeure un casse-tête. Le manque de rigole favorise le ruissellement des eaux pluviales à rendre la route impraticable. Pour ce faire, il en appelle à la responsabilité des administratifs à la base quant à la mobilisation de la population pour les travaux de développement communautaire. Il reconnaît cependant la limite de la population à un certain niveau.

Intervention d’une participante à la réunion

Les coopératives, a encore informé le Président de l’Assemblée nationale, constituent la nouvelle politique du Gouvernement en vue de stimuler la productivité. Pour ce faire, il a sollicité l’appui des intellectuels natifs de la commune et des confessions religieuses. Dorénavant, a-t-il confié, le budget alloué aux communes qui a été majoré de 500.000.000FBU à 570.000.000FBU va être injecté directement aux collines à raison de 10.000.000FBU par colline qui est appelé à mettre sur pied des coopératives. Pour prétendre à un nouveau budget, a-t-il rappelé, la colline devra présenter au préalable ses réalisations. Il a en outre invité les membres des coopératives SANGWE à mettre sur pied de petites unités de transformation. Il a aussi parlé de l’instauration de la banque des jeunes. Quant au projet de construction d’un marché moderne dans chaque commune, a-t-il poursuivi, l’objectif était d’octroyer du travail à grande échelle à la population qui est du reste conseillée de diversifier ses activités. La commune de Rugazi dispose d’ailleurs d’un atout avec l’installation à Muzinga d’une école technique des filles. Dotée des élèves les plus douées des quatre provinces de Bubanza, Bujumbura, Cibitoke et Kayanza, cette école dispose d’une unité de transformation agro-alimentaire.

Un natif de la commune expose ses doléances.

A propos, cette école à régime d’internat construite sur financement d’une association des femmes coréennes constitue cependant une pomme de discorde entre les autorités administratives et la médiation entre le Gouvernement et cette association des femmes coréennes. La médiation avance un problème de conflit foncier d’un terrain de 7 hectares qui opposerait la commune au Gouvernement quand l’Administrateur de la commune de Rugazi juge qu’il n’y a pas de distinction entre les deux. Madame Sylvie NIZIGAMA trouve en outre que cette cacophonie n’a pas raison d’être du moment que les femmes Coréennes ont déjà remis officiellement l’école au Gouvernement du Burundi. Elle s’étonne plutôt de l’ingérence de cette médiation dans la gestion de l’école. Pour remettre les choses en ordre, le Très Honorable Pascal NYABENDA a proposé la mise sur pied d’un comité mixte qui se pencherait sur tous les aspects du problème. Le Président du Conseil communal, le Directeur provincial de l’enseignement, le Directeur communal de l’enseignement et la médiation seraient parmi les membres du comité, a-t-il énuméré.

Quant au Gouverneur de la province de Bubanza, il a situé le défi de manque des intrants agricoles à deux niveaux. D’abord, une erreur s’est glissée dans la confection des listes où l’effectif dont la FOMI disposait était inférieur à celui enregistré au niveau territorial. Ensuite, une vigilance s’impose entre la passation du produit entre les grossistes qui sortent les intrants de FOMI et les fournisseurs. Monsieur Térence Nobus BUTOYI s’indigne en outre de la population qui ne collabore pas en pointant du doigt les cas de fraude et les détaillants qui majorent le prix.

Concernant le manque d’eau dans les périmètres rizicoles, il a promis de contacter les autorités habilitées. Le problème, a-t-il espéré, devrait trouver une issue favorable du moment que la culture du riz ne nécessite pas toujours l’eau au cours de différentes étapes de sa croissance.

La culture de thé serait aisée dans les contrées frontalières avec la Kibira, a démontré un intervenant qui sollicite des administratifs l’encadrement de l’OTB. Le Gouverneur de la province de Bubanza a pris note de cette préoccupation.

La réunion s’est clôturée par le partage d’un verre d’amitié.

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