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Coopération Burundi-Gabon : Trois accords signés

Il s’agit d’un accord général, d’un accord commercial et d’un accord en matière de main-d’œuvre que ces deux pays ont signés. Les projets de lois portant ratification de ces accords ont été adoptés à l’unanimité par l’Assemblée nationale en sa séance plénière de ce lundi 06 mai 2024. Les travaux de la séance plénière étaient dirigés par le Président de l’Assemblée nationale, Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe.
Selon Albert Shingiro, Ministre en charge des affaires étrangères et de la coopération au développement, qui avait représenté le Gouvernement pour présenter l’exposé de motifs de ces projets de lois, ceux-ci ont l’objectif commun de renforcer les liens de coopération entre les deux pays, raffermir la confiance entre les Etats et la mise en œuvre de la politique de diplomatie économique.
L’accord général abroge celui signé le 10 décembre 1975 à Franceville dans l’objectif de l’adapter aux réalités actuelles. La ratification de cet accord va servir de base pour les négociations et la conclusion des accords sectoriels divers.

L’accord commercial a pour vocation de promouvoir et d’intensifier les relations commerciales au profit des deux pays et des peuples frères. Il ouvre des perspectives nouvelles aux échanges entre le Burundi et le Gabon en apportant aux exportateurs et/ou importateurs une garantie d’un environnement transparent. Il s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud. Pour le Burundi, ratifier cet accord va accroître et intensifier le commerce intra-africain ainsi que la coopération économique dans l’esprit du Plan d’actions de Lagos adopté en avril 1980 et la zone de libre-échange continentale africaine que le Burundi a déjà ratifié.
L’accord de coopération en matière de main d’œuvre trouve inspiration dans le principe que les mouvements de la migration de main d’œuvre peuvent avoir un impact important sur le bien-être social et économique des pays d’origine, de transit et de destination. Quand c’est bien coordonné, les pays d’origine profitent des flux d’envoi de fonds et du transfert d’investissement, de technologies et de compétences essentielles lors du retour des migrants au terme de leur prestation.

A l’inquiétude des Honorables Députés que la main d’œuvre en provenance du Burundi risque d’avoir des problèmes comme en 1975 où les Burundais qui sont partis exploiter les terres arables du Gabon, sur base de pareil accord, ont été victimes d’une hostilité des Français qui les considéraient comme une menace à leurs marchés d’écoulements de leurs produits finis, le Ministre Albert Shingiro tranquillise en soulignant que le Burundi veille à la sécurité de sa main d’œuvre envoyée à l’étranger, à l’instar de celle envoyée en Arabie Saoudite.

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