National Prayer Breakfast : Joindre la formation à l’éducation

Le Burundi possède toutes les potentialités pour décoller vers le développement, a démontré le Président de la République comme pour démystifier la pauvreté imposable au peuple burundais. Son Excellence Evariste Ndayishimiye, qui s’exprimait le mardi 26 mars 2024 au terme de la 15ème édition du National Prayer Breakfast tenue dans les enceintes de l’Assemblée nationale, extrapolait les 7 points qui handicapent ce décollage.

Dans son mot d’accueil, le Président de l’Assemblée nationale, le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, a exhorté à tout un chacun d’être un bon modèle partout où il est.

Se basant sur le thème du jour : « Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi » (Galates 6, 7-10), Evêque Déogratias Dushimiyimana, Prédicateur du jour, avait en effet identifié 7 (sept) points qui pourraient freiner la double vision de 2040 et 2060 si on n’y prend pas garde. A côté du manque de foi en Dieu, l’hypocrisie et la corruption, il a aussi ajouté l’insubordination, l’égocentrisme et l’orgueil, la paresse et le manque d’assiduité au travail.

Pour Son Excellence  Evariste Ndayishimiye, tout le paquet est là pour enclencher le développement. La matière grise et les ressources naturelles sont à suffisance, s’est-il réjoui avant de s’étonner que tout le monde s’accroche aux rapports erronés sortis par certaines agences des Nations unies qui classent toujours le Burundi à la queue des pays développés. Ce qui est encore plus fâcheux, c’est que même les intellectuels ont déjà embrassé cette mascarade de pauvreté. Aussi a-t-il recommandé à tout un chacun de briser le bloc de béton qui gangrène les cœurs des burundais pour qu’ils y voient clair. Après avoir battu les consciences s’en suivra le développement du pays, a-t-il déduit.

 

Un profond changement de mentalité s’impose, a insisté le Président de la République qui a aussi fait une mise au point au sujet de la distinction entre la formation et l’éducation.  Les burundais aux différents cursus universitaires existent. Donc, ils sont formés, a-t-il conclu avant d’ajouter que l’éducation touche le patriotisme. Juste à ce propos, nulle part ailleurs au monde, aucun citoyen ne propage des médisances à son propre pays sauf le burundais. Impossible d’atteindre le développement dans ces conditions, a-t-il regretté.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les burundais ne savent pas ce qu’ils sont. Ils ne s’estiment pas à leur juste valeur. D’aucuns s’étonnent de la suppression de l’appui budgétaire depuis 2005, a-t-il illustré.

Le Numéro un de l’Exécutif burundais a aussi attiré l’attention sur la discordance entre l’auto prise en charge financière et le fait de tendre la main.

Même si l’on dit que « chasser le naturel il revient au galop », les burundais devraient être aussi conscients que le monde évolue, a-t-il rappelé en conseillant également un comportement responsable. Que personne ne se retire arguant que les affaires d’Etat ne le concernent pas, a-t-il interdit en rappelant que l’Etat est tout le monde. C’est dans ce même ordre d’idée qu’il a interpellé les burundais à faire leur la double vision 2040 et 2060 et non à la coller au seul Chef d’Etat. La bonne gouvernance est un catalyseur du développement, a rappelé le Président de la République qui juge que certaines pratiques dont s’inviter, appelé communément « Kuvumba » disparaissent d’elles- mêmes au fur et à mesure que le pays se dirige vers le développement.