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LA TOURBE : UN TRESOR CACHE!
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La tourbe est à la fois minerais, source d’énergie, combustible et fertilisant. Ces vertus sont pourtant ignorées de la plupart des burundais, comme l’ont constaté les Honorables Députés réunis le jeudi 16 octobre 2025 dans une séance de questions orales avec débat à l’endroit du Ministre des ressources minières, énergétiques, de l’industrie, du commerce et du tourisme, le Docteur Hassan Kibeya. Ces questions ont été formulées suite au rapport d’analyse du rapport de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la Cour des comptes par l’ONATOUR.

La tourbe est un minerais puisqu’extraite du sous-sol. Source d’énergie, la tourbe produit suffisamment d’électricité pour extraire d’autres minerais en l’occurrence le nickel dont le Burundi regorge. Combustible, la tourbe est la bienvenue pour contrecarrer la galère du charbon de bois devenu extrêmement cher ces temps qui courent. Selon les prévisions, les  briquettes de tourbe s’achèteront à mille francs. La tourbe est aussi un fertilisant de très bonne qualité. Toutes ces vertus confèrent à la tourbe le statut de produit stratégique pour le Burundi qui compte déjà de potentiels marchés d’écoulement, en l’occurrence la RDC, l’Ouganda et la Tanzanie.

Pour les Honorables Députés qui semblaient désenchantés quant à l’aspect de combustibilité de la tourbe qui, non seulement produit beaucoup de fumée mais aussi abîme les casseroles en un laps de temps, l’envoyé du Gouvernement a tranquillisé. Pour être combustible, la trouble doit subir un traitement appelé carbonisation. Pour que la force de chaleur produite par la tourbe soit réduite, l’ionisation intervient.

La tourbe n’étant pas classée parmi les sources d’énergie renouvelables, d’aucuns doutent de la pérennité de ce minerais.

Cet avis n’est pas partagé par le Représentant du Gouvernement qui affirme haut et fort que le Burundi regorge de la tourbe. A l’heure actuelle, sur les 9 sites déjà identifiés, 4 sont en cours d’exploitation. Les gisements qui sont en train d’être découverts ici et là, en l’occurrence à Ngozi et Kirundo, poussent l’Envoyé du Gouvernement a affirmé sans risque de se tromper que les réserves de la tourbe couvriront même cent ans.

Cependant, derrière ce tableau éblouissant se cachent des défis de taille qui hantent l’Office national de la tourbe, ONATOUR, qui est d’abord régi par un texte archaïque. L’établissement est aussi confronté au manque de devises. Le non renouvellement de l’équipement et le manque de matières premières pour le traitement de la tourbe découlent de cette situation. Pourtant, des anciens clients défaillant s doivent à l’ONATOUR un montant équivalent à quatre milliards de francs burundais. D’autres clients se désistent petit à petit.

La plénière a recommandé de doubler d’efforts pour moderniser cette entreprise qui permettra l’atteinte imminente de la double vision 2040-2060.

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