L’accord relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et ordinaires, l’accord de coopération dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que l’accord commercial, constituent autant d’opportunités dont le Burundi pourrait bénéficier, à condition de ratifier deux accords conclus avec l’Angola.
Ces deux projets de loi ont été adoptés successivement et à l’unanimité au cours de la séance plénière du vendredi 3 octobre 2025. Il s’agit de :
- Le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord général de coopération économique, scientifique, technique et culturelle entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la République d’Angola, signé à Luanda le 27 avril 2010 ;
- Le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de coopération entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la République d’Angola sur les consultations diplomatiques régulières, signé également à Luanda le 27 avril 2010.
Dans son exposé des motifs, le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Coopération au développement a souligné la profondeur historique des relations entre le Burundi et l’Angola. Il a rappelé que le Burundi avait soutenu l’Angola durant sa guerre d’indépendance, acquise en 1975. Les deux pays collaborent également au sein d’organisations internationales et régionales telles que l’ONU, l’Union africaine (UA) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Cette entente, initiée par les anciens Présidents — feu Son Excellence Pierre Nkurunziza et feu Son Excellence José Eduardo dos Santos — est aujourd’hui renforcée par la position qu’occupent les deux États au sein du bureau de l’Union africaine, respectivement en tant que Président et Vice-Président.
L’Angola, riche en ressources minières et énergétiques telles que l’or, le cuivre, le zinc et le pétrole, représente une source précieuse d’expérience dont le Burundi pourrait s’inspirer pour son développement.
À une question portant sur la valeur ajoutée attendue dans les meilleurs délais, il a été répondu que l’adoption de ces deux projets de loi ouvre des perspectives concrètes pour les ministères sectoriels concernés.
Quant aux inquiétudes soulevées sur l’efficacité de ces accords, en raison de l’absence d’une représentation diplomatique du Burundi en Angola, elles ont été apaisées. Il a été précisé qu’en matière de représentation, il existe deux formes : la représentation résidente et la représentation non résidente, cette dernière permettant à un ambassadeur de couvrir plusieurs pays. Dans le cas présent, l’Ambassadeur du Burundi en Angola, dont le siège est en Zambie, représente également le Mozambique.