« Si le secteur de l’éducation boîte, il n’y a pas de développement. » C’est une déduction faite le samedi 2 août 2025 par le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale. L’Honorable Fabrice Nkurunziza avait en effet pris part aux cérémonies marquant la journée dédiée à la commune, célébrée pour la 13ᵉ fois chaque premier samedi du mois d’août. Il a tenu ces propos au regard de ce qui s’observe dans sa commune natale de Rutana, située dans la province de Burunga.
Selon le bilan des réalisations de l’année écoulée, plusieurs salles de classe ont été érigées. Or, les enfants quittent les bancs de l’école et s’aventurent comme main-d’œuvre dans les plantations en Tanzanie, au grand étonnement du Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale qui dénonce le trafic d’enfants. Il invite l’administration à éradiquer ce phénomène.
« A chaque médaille son revers », dit-on. Le principe est aussi valable en matière de développement. La construction du chemin de fer reliant le Burundi et la Tanzanie via la commune de Rutana en est une illustration. Les travaux requièrent des techniciens de haut niveau qui seront recrutés de par le monde. Le brassage de leurs différentes mœurs pourrait désorienter la jeunesse de Rutana. C’est donc aux parents de suivre de près leur éducation.
En outre, le vagabondage sexuel dans certaines zones rappelle les cités de Sodome et Gomorrhe. Les grossesses non désirées alourdissent l’effectif de la déperdition scolaire. Les auteurs de ces grossesses, en l’occurrence quelques enseignants et les motards, devraient répondre de leurs actes.
Par ailleurs, le recours au fétichisme est un autre signe de sous-développement. Le mieux est d’en découdre avec cette pratique.
L’Honorable Fabrice Nkurunziza a également conseillé à la population de sauvegarder l’environnement. Des gens abattent du bois dans les terres domaniales au profit du charbonnage. Ils devraient être sensibilisés aux conséquences de cet acte, notamment le tarissement des pluies.
La cérémonie coordonnée par des clubs folkloriques en l’occurrence les tambourinaires, a vu la participation des natifs de la commune exerçant dans différentes fonctions. Des mets et boissons préparés à la manière traditionnelle ont été partagés par la population qui était assise à même le sol.
Composée de trois anciennes communes (Bukemba, Gitanga et Rutana), la commune actuelle de Rutana compte neuf zones et fait partie des sept communes de la province de Burunga.