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Coup de balai à la pléthore des pharmacies 

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Plus de 2.700 pharmacies sont vouées à une fermeture imminente, au moment où 4.300 autres sont en état de convalescence qui sollicite un accompagnement, a inventorié le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, avant d’avouer que le Burundi a besoin de 1.400 pharmacies, en tout et pour tout. Le Docteur Lydwine Baradahana répondait le jeudi 26 juin 2025 aux questions orales avec débat relatives à l’analyse des rapports définitifs d’audit de la gestion de l’hôpital de Bururi, l’hôpital national ” Natwe turashoboye” de Karusi et les hôpitaux de districts de Kibumbu et de Makamba.

A l’issue de cette analyse, l’Envoyée du Gouvernement a dégagé trois grands topos. Et d’énumérer le cadre légal ; l’absence du Manuel de procédures de gestion administrative, financière et comptable; ainsi que les plans de passation des marchés publics qui diffèrent d’un hôpital à un autre.

Le nouveau découpage de l’administration territoriale va dicter désormais le cadre légal des structures de soins au Burundi, si on en croit les propos du Membre du Gouvernement qui a distingué trois groupes d’hôpitaux, à savoir les centres de santé, les hôpitaux communautaires et les hôpitaux nationaux.

Les cinq nouvelles provinces seront chacune dotées d’un hôpital national. Les autres hôpitaux nationaux sont celui de Karusi, la Clinique Prince Louis Rwagasore et l’Hôpital Prince Régent Charles.

Même si le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida a reconnu l’existence de certains hôpitaux spécialisés , en l’occurrence l’hôpital de Kibumbu réputé pour le traitement de la tuberculose et des maladies bactériennes, le Centre neuro- psychiatrique de Kamenge pour les maladies mentales, l’hôpital militaire de Kamenge qui s’initie à la chirurgie cardiovasculaire, la plénière a suggéré au Gouvernement d’injecter des fonds suffisants à l’hôpital de Karusi pour qu’il soit érigée en hôpital régional spécialisé en scanner. Pour ce faire, il devrait être doté d’un personnel suffisant et qualifié notamment en entretien et maintenance des appareils. La réforme à laquelle est appelé le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida requiert la collaboration entre les ministères sectoriels. Les Honorables Députés se sont appuyés sur le cas de l’évacuation des eaux usées des ménages directement dans les cours d’eau sans transiter par le centre de traitement des eaux usées de Buterere. Cet aspect qui a trait à l’hygiène et l’assainissement concerne pourtant l’OBUHA.

Comme ” le flou ne profite qu’à celui qui l’entretient“, les Représentants du peuple ont avoué que certains administratifs se servent de cette maxime pour renflouer leurs poches, notamment en matière de violation du code de passation des marchés publics.

Mais c’est le domaine des pharmacies qui a piqué au vif les Honorables Députés qui ont voulu savoir celui qui a livré l’agrément à toutes ces pharmacies qui ne remplissent pas les normes. Et le Docteur Lydwine Baradahana d’affirmer sans faux fuyant que la criminalité a élu domicile au sein du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida.

Le cas exemplatif concerne l’omission volontaire de cinq cents (500) numéros dans le registre officiel d’enregistrement des pharmacies au Cabinet du Ministre, omission orchestrée en vue de leur revente à des individus non autorisés. Les agents fraudeurs livraient en secret ces agréments et venaient ensuite remplir convenablement le numéro d’agrément dans le registre. Quand ce cas de vol a été mis à jour et que certaines personnes ont été mises sous les verrous, le ministère de tutelle a pris la décision de ne plus autoriser la permission de l’ouverture de nouvelles pharmacies, sauf s’il s’agit d’un cas de renouvellement. Le réseau de malfaiteurs qui n’avait été complètement démantelé a contourné l’ordonnance ministérielle en présentant les nouvelles pharmacies sous forme de renouvellement. Or, le Ministre de la santé publique est conscient que l’on ne badine pas avec la santé de la population qui est du reste l’apanage du Gouvernement.

Un autre cas de figure relevé par l’Envoyée du Gouvernement concerne le cas de onze (11) clés de contact des ambulances qui se sont volatilisées à l’INSP, ce qui explique le stationnement de ces véhicules combien utiles.

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