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L’inflation dans tous ses états

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Le Burundi ne s’est pas beaucoup écarté des indices de l’inflation comparativement aux autres pays du monde, s’est réjouie une opinion en marge de la séance plénière du mercredi 19 février 2025 consacrée à la restitution de différents rapports dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale.

Néanmoins, a nuancé la plénière, si cette inflation a contribué à jeter le pavé dans la mare, c’est que la situation était déjà tendue au Burundi.

De prime abord, la plénière s’est entendue sur les termes. Par inflation, il faut comprendre la montée des prix sur le marché. Il existe aussi une inflation importée qui secoue actuellement le monde à cause de la guerre en Ukraine et au Proche-Orient. Au lieu de transiter par le canal de Suez, les matières premières en provenance d’Europe font le détour par l’Atlantique. Ce détour pèse lourd sur les pays enclavés qui s’approvisionnent à un coût plus élevé et vendent de même.

D’aucuns sont conscients que le Burundi importe plus qu’il n’exporte. Ce qui est encore plus fâcheux, c’est que les fonds servant aux importations ne passent pas par les circuits bancaires. À cela s’ajoutent les pratiques de corruption et de non-paiement des impôts. Mais ce qui a rendu la plaie plus béante, c’est le phénomène d’unification des taux de change qui a entraîné la dévaluation de la monnaie burundaise. L’écart entre la banque centrale et le marché parallèle est frappant, alors que la valeur de la monnaie locale se mesure au taux de la BRB.

Par ailleurs, l’inadéquation des coûts de production occupe une place de choix en matière de stabilisation des prix. La population burundaise est à 85 % agricole. Autrefois, elle vendait les produits issus de l’agriculture et de l’élevage comme bon lui semblait. Mais de nos jours, l’agropastoralisme intéresse plus d’un. Les gens avertis qui investissent dans ce domaine calculent d’abord les coûts de production et les marges bénéficiaires avant d’écouler leurs produits sur le marché.

Sources de devises, les cultures d’exportation doivent être protégées et promues. La natalité doit aussi être contrôlée. Telles sont les voies de sortie à ce défi d’inflation qui appelle tout le monde à l’accroissement de la production.

Les rapports qui ont fait l’objet de la séance plénière ont été présentés d’abord par la commission permanente ayant l’agriculture dans ses attributions sur le commentaire du “Rapport de suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Assemblée nationale et de la Cour des comptes par certains ministères et la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) ; ensuite par la commission permanente ayant les finances dans ses attributions en deux temps : a) d’une note sur le plan national de développement du Burundi 2018-2027 révisé et son plan d’actions prioritaires 2023-2027 ; b) du rapport annuel de la Banque de la République du Burundi, exercice 2023.

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