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Analyse et adoption du Projet de loi des finances révisé, exercice 2024-2025

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“Les ressources du budget général de l’Etat modifié pour l’exercice 2024-2025 passent de 4626,0 milliards de BIF à 4211,2 milliards de BIF, soit une diminution de 8,9 %, tandis que les dépenses passent de 5075,6 milliards de BIF à 4732,3 milliards de BIF, représentant une diminution à hauteur de 7,3%. ”

Le ministre des Finances, du Budget et de la Planification Economique Honorable Nestor NTAHONTUYE, s’exprimait ainsi lorsqu’il présentait ce mardi 24 Décembre 2024, devant l’Assemblée nationale, le projet de loi portant modification de la loi No 1/19 du 28 juin 2024 portant fixation du budget général de la République du Burundi pour l’exercice 2024-2025, qui a ensuite été adopté à l’unanimité.

Selon toujours l’envoyé du Gouvernement, ce projet de loi tire sa justification dans le bouleversement de l’équilibre budgétaire prévu par la loi des finances initiale pour diverses raisons : La gestion budgétaire 2024-225 a été caractérisée, en son début, par une forte pression sur la trésorerie de l’Etat suite à un stock important de restes à payer correspondant aux dépenses engagées et liquidées mais qui n’ont pas été payées à la clôture de l’exercice précédente 2023-2024.

En outre, le rythme des dépenses n’était pas en corrélation avec celui des encaissements de recettes au cours du Premier trimestre de cet exercice en cours. En plus, certains contribuables ne se sont pas bien acquittés de leurs obligations fiscales, tandis que la non utilisation d’infrastructures digitales de collecte des recettes a parfois entraîné des évasions fiscales.

Ainsi, de nouvelles mesures sont envisagées pour optimiser les recettes.

Il s’agit notamment du recouvrement forcé des arriérés d’impôts pour un montant de 36 milliards de BIF, de l’utilisation des reliquats du compte COVID pour un montant de 28 milliards de BIF, et de l’obligation de détenir une Carte d’Assistance Maladie (CAM) pour tous les ménages et pour toute personne de plus de 18 ans qui n’est affiliée à aucune autre mutualité d’assurance. La CAM coûtera 3000BIF avec une validité d’un an.

La vente des grains de maïs secs du stock stratégique de l’ANAGESSA pour un montant de 148,9 milliards de BIF va également contribuer à l’achat des engrais pour la saison culturale B.

En outre, l’utilisation de machines à facturation électronique permettra de maximiser la collecte des recettes. Pour le moment, 5000 machines sont déjà en commande et la livraison est prévue dans 45 jours. Il reste 5000 autres.

Le Gouvernement prévoit également de faire un suivi rigoureux des revenus provenant des recettes des minerais.

Les bières importées seront surtaxées à hauteur de 100% en vue de protéger les industries locales.

Quant aux dépenses, ce projet de loi vient annuler les activités jugées non prioritaires au détriment des activités d’investissement. C’est entre autres la subvention des engrais pour un montant additionnel de 187,4 milliards BIF, le financement du chemin de fer à 258,2 milliards BIF ainsi qu’un investissement de 24,2 milliards BIF dans le projet d’appui à l’exploitation des minerais à Kirundo.

Par ailleurs, les missions à l’étranger et à l’intérieur du pays sont limitées aux seules missions stratégiques pour le pays.

Ainsi, le déficit de cette loi budgétaire en cours de révision est donc de 521,1milliards BIF contre 449,6 milliards BIF du budget initial.

Il sera financé par l’endettement intérieur net et le financement de la Banque Centrale ainsi que les tirages extérieurs nets sous forme de prêts pour les dépenses d’investissement.

Le recouvrement de plus de 300 milliards d’impayés à l’OBR permettra aussi de réduire considérablement, voire même combler complètement ce défi.

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